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Sybil Oldengard - Conseillière de la reine

Sybil Oldengard
◈ Missives : 16

◈ Âge du Personnage : 33 ans
◈ Alignement : Loyal Neutre
◈ Race : Valduris
◈ Ethnie : Alsdern
◈ Origine : Alsvard
◈ Localisation sur Rëa : Kaerdum
◈ Magie : Magie élémentaire
◈ Fiche personnage : Sybil Oldengard

Héros
Sybil Oldengard

◈ Sam 10 Jan 2015 - 16:16

◈ Prénom :  Sybil
◈ Nom : Oldengard
◈ Surnom : Le lynx d'Acier
◈ Sexe : Femme
◈ Âge : 33 ans
◈ Date de naissance :  Premier jour d’Auldera en l’an 57 de l’ère des Rois.
◈ Race : Valduris
◈ Ethnie :  Alsdern
◈ Origine : Satvar / Alsvard
◈ Alignement :  Loyal Neutre
◈ Métier : Guerrière-née et conseillère de la Reine
◈ Liens : Cousine de Vriekhilde et vieille amie de Sigvald.





Magie


◈ Magie élémentaire

Sybil, contrairement à bien d’autres, n’a pas ressenti la ‘perturbation’ induite par un éveil nouveau. Elle avait entre aperçus le monde changé. Elle voyait des soldats lors d’entraînements cracher des flammes ardentes, d’autres faire trembler la terre ou encore rendre fou par la pensée le quidam. Mais la belliciste ne fut pas de ceux-là, elle n’émit aucune exclamation bigarrée autre que ses propres mots. Pourtant cacher dans le creux de son être la nature de la glace s’est lié à son essence lors du retour de la magie. La guerrière n’a point encore eut l’occasion de découvrir ses pouvoirs à  cause de la présence régulière de la reine d’Alsvard dans son sillage. Deux thaumaturges à l’énergie non découverte,  la seconde annulant la première.



Compétences, forces & faiblesses


◈ Compétences
Artisanat
Facteur d’arc (intermédiaire)
Cuisine (Elle pourrait empoisonner un loup de mer)
Poison (Au vu de la qualité de ses repas, elle peut être une experte en distillation de telle substance)

Connaissances
Géographie D’Alsvard (Experte en théorie et intermédiaire en pratique)
Religion (Experte)
Us et coutume Alsdern (Maître)
Us et coutume Naine  (Experte… Il y a pas à dire…Les Nains c’est moins chiant que les elfes et les autres humains)
Us et coutume Elfe  (Intermédiaire, des bouffeurs de pissenlit)
Us et coutume Vreën  (Intermédiaire, hum sans commentaire.)
Noblesse Alsdern (Maître)

Art des chasseurs
Pistage (intermédiaire)
Survie plateaux/montagnes (experte)
Survie plaines/forêts (intermédiaire)
Dressage d’oiseaux (intermédiaire)
Dressage de chevaux (experte)

Arts de combattants
Stratégie de guerre (experte)
Combat à mains nues : Lutte (intermédiaire).
Combat armé :

  • - Arc long/court (maître)
  • - Hache à une main (maître)
  • - Bouclier (maître)
  • - Épée à une main (intermédiaire)
  • - Épée à deux mains (intermédiaire)


Art des chevaliers
Équitation (maître)
Archerie équestre (experte)

Art des politiciens
Diplomatie (intermédiaire)
Intimidation (experte)
Franc-parler (maître)

Arts de représentation
Danse (intermédiaire à son corps défendant. Elle aurait préféré passé plus de temps en entrainement ou avec ses oiseaux et chevaux qu’en présence de ses précepteurs)
Chant (experte si l’on juge les chants de taverne au diapason de l’art, sa voix est juste sauf si elle est à un stade avancé d’ébriété. Et quand on sait qu'elle chante que quand elle boit....)

◈ Langues
Sybil maîtrise l’Alsvard et le Valdra, elle semble experte dans le Nain qu'elle a pratiqué dans ses années de jeunesse, mais elle utilise également le Kaerd ; ce dernier est usé avec une légère difficulté par la princesse. L’embarra  ressenti pour cette langue est dû au manque d’utilisation de celle-ci. Ainsi, on ressent une forme d’accent dans sa voix la rendant plus basse et posée qu’elle ne l’est en réalité, car Sybil recherche certains mots.

◈ Forces
-Guerrière émérite.
-Intelligente
-Fidèle
-charismatique
◈ Faiblesses
-fière
-butée
-amère



Inventaire



- Arc long d'excellente facture.
- Carquois en cuir de haute qualité décoré avec des accents d’archal, il peut se porter sur le côté ou dans le bas du dos. Il contient une cinquantaine de flèches de tous types.
- Brassard  avec une plaque de laiton gravé, l’ensemble est doublé de cuir noir et se lace sur le côté. Elle porte souvent un gant de tir à la main gauche.
- Hache de guerre à une main à la lame courbe enfichée dans un manche  en bois.
- Bouclier en bois de 80 centimètres de diamètre, huit planches de pin blanc collées les unes aux autres et biseautées sur les bords externes, la périphérie de celui-ci est cerclé de métal. Au centre du bouclier se trouve un trou circulaire recouvert par un umbo à angle.
- Couteau de chasse.
- Pierre à aiguiser.
- bandes de peau de lapin tannées.
- Nécessaire de voyages (couvertures, baume divers, ration de survie, etc..).


Physique



- Iris : Ardoises
- Chevelure : blonde platine
- Peau : pâle
- Taille : 1m82 / 5 pieds, 7 pouces

La fraicheur azurée de certains matins d’hiver baignait encore la forêt où se cachait le fort.  
Le ciel : ni d’or, ni d’argent, ni rose, ni bleu, mais une eau incolore, transparente, avec sur l’horizon, là où les collines s’abaissaient en direction des rivages, des méandres de nuage violacé. Vers l’ouest, au ras des cimes, se découvraient des traînées de rose subit, reflet d’un soleil levant, qui allait surgir en face mais lequel n’avait pas encore franchi la lisière des sapins noirs.
Toutes ces montagnes entraperçues étaient lointaines, leurs sommets perdus dans un rêve glacé et pur, inaccessibles. La clarté du soleil gagna peu à peu sur la mer et la ligne de la belliciste s’y découpait en noir dur dans la lumière nacrée de l’aurore, soutachée de lumière, avec son ombre longue, projetée à ses côtés.  Seul elle l’était, sa haute et fine silhouette apparaissait avec netteté et aucun autre augure n’apparaissait dans son voisinage. Sa cape sombre bordée de fourrure de loup claquait au vent, elle se répercutait sur son corps musclé ganté de cuir et rehausser de plaque de métal. Un arc long ressortait de cet amas de vêtement en même temps qu’un carquois battait l’extérieure de ses cuisses.
Comme lors de chaque aube et pareillement à chaque crépuscule elle allait s’entrainer. Elle était peut-être devenue la conseillère de la reine, mais elle ne souffrait pas de devenir inactive, elle était une guerrière-née et tâchait de maintenir ce statut qu’importa les années et les activités s’écoulant autour de sa personne. L’Alsdern était dans une pleine lisse, immaculée. La jeune femme marchait vivement dans le velours somptueux du tapis blanc en marquant la neige de la trace de ses pas, seul le bruit étouffé de sa marche se percevait dans le silence parfait de ce début de journée où pas une âme ne bougeait encore. Ses talons et semelles creusaient la boue alpine, en même temps que l’humidité de la terre laissait une trainée plus obscure sur le cuir de ses bottes.
Sybil aspira l’air frais, ses poumons avides trouvèrent avec bonheur l’ivresse des senteurs enneigée qui s’avançait jusqu’à elle, effluves larges et subtils, les différentes sources et essences des végétaux morts se mélangeaient dans un parfum délicat et délicieux dans sa froidure. Émanation de tout ce que la vie avait pu apporter et de la  mort en devenir, souffle qui glissait sur tout son corps.
L’ambiance fraiche et cristalline laissait résonner dans les oreilles fines de l’Alsdern la sérénité qui était de mise pour une telle journée. Aucune parole et aucune bataille ne brisaient la paix de son retour. Soudain, elle stoppa sa marche d’un mouvement brusque. Elle campa ses assises fermement dans le sol, laissant l’amas neigeux s’écarter autour de ses pieds. Ses muscles nerveux se bandèrent sous la tension subite, un bruit avait brisé la solitude et la paix. La guerrière cherchait à percevoir d’où provenait ce son, dans l’ombre de sa capuche, l’éclat de ses lèvres était rouge et paraissait avoir la brillance d’un joyau et ses joues la  carnation de l’églantier. Ces nuances avivaient sa chair et marquaient son visage austère aux traits harmonieux et hiératique, d’une fraicheur juvénile peu apparente dans l’accoutumée. Mais surtout dans le spectre entourant son visage, il s’y distinguait la lueur abrupte de ses prunelles changeantes. Des mires à la profondeur glacée des abîmes des mers dardèrent autour de sa personne et elles vinrent pâlir et prendre l’écho lointain des cimes des montagnes enneigées, grisle tranchant à n’égale splendeur que celui de l’acier le plus splendide. Elle distingua une ombre provenant du ciel.
L’hiératisme de son être se brisa. Son corps se tendit comme un arc, chacun de ses membres reprenaient  vie et elle tendit son bras, déployant son avant-bras bardé de cuir et de laiton à l’horizon au moment où des serres prirent durement le similor.  Une créature à la candor la plus pure, aux yeux d’ambre poussa un cri strident.
«  Heyd ! Te voilà revenu mon ami, que m’apportes-tu comme augures depuis tous ces mois ? Murmura la guerrière-née à la chouette Harfang.
 Tu vas pouvoir te reposer. »

Du dos de la main, ornée de son gant de tir,  la femme vint caresser le plumage opalin et saisir le message transporté par le strigidé. La lumière de l’albor accentuait la pâleur de son être. Elle était comme translucide, avec son auréole de cheveux blonds claires comme une chape et l’étoffe de peau jetée sur ses épaules, qui accentuaient sa blancheur. Elle était le miroir de ce qu’elle exprimait : sous la surface se reflétaient l’acier et la force de la glace et du feu ; des origines volcaniques à l’imprégnation hivernale étaient les legs de Sybil. La conseillère enfouit dans son carquois le message, postposant à plus tard la lecture de la missive de Sigvald. Elle sentait moins la morsure du froid que de coutume, mais ce n’était pas une raison pour trainer dans les parages. L’Oldengard fit s’installer  l’oiseau sur l’une de ses épaules avant de poursuivre son retour pour la capitale et notamment le bastion où se trouvait sa famille et surtout la reine, sa cousine.

Les instants fluèrent et elle pénétra dans la ville encore endormie, quelques membres de la populace travaillaient déjà, mais c’était les membres du peuple, les plus petits gens. Alors qu’elle pénétrait dans le siège du pouvoir Oldengard, la conseillère se fit saluer par deux gardes à qui elle rendit le salut par un succinct mouvement du menton, ses lèvres firent un fugace sourire.
La princesse traversa des couloirs et des antichambres de pierre brute, puis des escaliers et des chemins de bois jusqu’à ses appartements. Elle en franchit le seuil et Sybil put soupirer d’aise seulement dans cet endroit, il était solitaire et épurer. Quelques boucliers ou autres armes éternellement juchée sur la roche des murs pour seule décoration. Le sol en pierre bleue polie par les allées et venues était orné à l’image des autres pièces du château d’une peau de bête en son centre, celle-ci était l’un des trophées de chasse de la combattante ; la gueule énorme encore munie de crocs se tournait vers l’entrée, l’ours blanc déposait son regard vide sur les visiteurs.

Sybil fit passer Heyd de son épaule à son poing fermé et déposa l’oiseau sur son perchoir. L’animal bien installé, la femme put vaquer à ses occupations : l’Alsdern déposa son arc et son carquois contre un mur et commença à enlever la couche de vêtement superflue, sa chambre était bien chauffée avec les deux braseros trônant de part et d’autre de la porte. Chacun de ses gestes étaient automatiques, rythme d’une ritournelle, elle se déplaçait d’un point à un autre sans réfléchir, avec la vigueur fauve lui étant coutumière  jusqu’à un broc rempli d’aigue, où elle stoppa son erray. Qu’elle souleva et vint vider dans une vasque afin de pouvoir se rafraichir.
La jeune femme ferma  posément ses paupières aux longs cils d’un blond foncé avant de pencher son corps au-dessus du baquet et dans un mouvement vif, elle aspergea d’eau froide son visage. L’aive ruissela sur son faciès ovale, un nez dont l’arrête se finissait toute en rondeur un peu douce, des lippes charnues et dessinées, mais pas laissées lisses au fil de l'existence. Ces dernières s’entrouvrirent pour pousser un nouveau soupir et elle se redressa. Elle n'était pas belle au diapason de tous les peuples, mais sauvage et dur.

Sybil alla au centre de la pièce, retira sa chemise en l’envoyant brusquement sur son lit, son pantalon : elle laissa glisser le tissu le long de ses flancs palpitant où une taille fine et marquée se prononçait pour se poursuivre en des hanches amples, fermes et pleines : sa silhouette était athlétique et opulente. Une femme faite, indéniablement. Néanmoins, elle était guerrière également et dans ce corps tout en féminité apparente où la douceur veloutée de seins généreux ne faisait qu’accentuer cette appartenance, elle possédait les symboles de son âme martiale : des muscles se dessinaient nettement, mais surtout des cicatrices jalonnaient sa peau, brisant les idées préconçues de faiblesses. Les plus imposantes étaient le souvenir des trois années de campagne à Cleverek. Aucune partie de son corps n’en étaient exempts, seule celle de son dos – prenant toute la diagonale de celui-ci – et celle d’une de ses cuisses étaient les plus impressionnantes. Les autres, telle celle de sa nuque, de la paume de sa main gauche où encore de son ventre étaient des effleurements moins saillants.
L’une ses jambes longues et fuselées se souleva pour l’extraire des replis de son vêtement la gênant, afin de pouvoir se vêtir décemment comme aimait à l’exprimer son père, Asgeir.
Elle passa par-dessus sa tête une longue chemise de lin fin naturel, puis par-dessus une robe couleur amarante où des accents verts venaient contraster au bas des ourlets, au niveau des manches ainsi qu’à l’encolure ample en rond du décolleté. Le corsage cintré de la robe soulignait la poitrine et la taille tandis que la jupe large se drapait en plis souples.

« Il faut que je me dépêche, ils ne vont pas tarder à venir. Fit-elle en se dépêchant de natter en une demi-queue sa chevelure. C’était une parure gelée entourée de mèches d’or pâle frôlant son front. Elles étaient longues au-delà de la naissance de la cambrure de ses seins, crinière malmenée par les vents et les intempéries des  montagnes Alsvardiennes qu’elle nouait approximativement lorsque les bourraques menaçaient de rendre sa chevelure incommodante lors de cavalcades ou combat.
Avant de ceindre sur son front sa coiffe de cuir, aux entrelacs souples où se juchaient dans des cercles de laitons des runes gravées.

Elle avait ce petit quelque chose d'indéfinissable qui agitait les entrailles plus qu'il ne ravivait les yeux. Elle n'était pas de celles dont on chantera la beauté, parce qu'elle n'avait pas la finesse d’autres dames, et rien de réellement bouleversant, mais elle faisait partie de ces présences se rappelant comme des beaux spectres au moment du coucher.



Caractère



Dans cette paix bénie, la conseillère entendit, étouffé par la cloison de ses appartements, son nom prononcé par la voix d’un soldat. La tonalité vrilla ses oreilles comme le plus mauvais accord de musique,  Sybil grimaça pendant que le lourdaud continuait de taper frénétiquement à la porte avant de l’ouvrir brusquement sous le regard émeraude et glacé de la jeune femme.

« Dame Oldengard, votre père vous demande expressément.
Il ne peut pas se présenter dans mes appartements ? Au lieu de faire tout ce cérémoniel. Je viens à peine de revenir.
C’est une affaire concernant le royaume. Il souhaitait vous voir le plus rapidement possible. »
Le nez de la guerrière-née se plissa sous le déplaisir, elle était peut-être une femme d’action mais aimait doser l’expression de son emportement. Ainsi, ce tapage pour un simple entretien était superflu et outrageux dans un décorum se voulant aussi minimaliste que la finesse du peuple dans laquelle elle était née. La belliciste soupira.

BAST ! Dites-lui que je le rejoins sous peu. Je vais d’abord examiner la garnison.
Il se trouve …
Je sais, je sais où il est ! Allez retournez à vos occupations, vous avez déjà assez perdu de temps à lambiner pour des vétilles. » Sybil s’était appuyée négligemment du plat de la main sur un dessus-de-table et écoutait le soldat avant de le repousser d’un geste agacé de ses carpes.

L’homme partit sans un mot de plus. D’un naturel franc, Sybil n’était pas quelqu’un mâchant ses mots pour le plaisir d’édulcorer une vérité parfois trop abrupte. Elle ne pérorait pas des heures durant pour venir à un fait, elle allait droit au but, au cœur de la cible de façon nette et précise. Seul le devoir politique parvenait à endiguer une partie de son comportement probe.
Les conversations futiles et inutiles la lassaient davantage à mesure que s’écoulaient  les années. Les gens étaient profondément stupides, pourtant elle aurait cru que le peuple Alsdern, lui-même, valait mieux que cela. Sybil avait assez voyagé pour avoir un œil critique sur sa personne tout comme le reste de son peuple. Néanmoins, l’aberration de l’existence était un marasme sans fond dont les relents âcres exprimaient la futilité des êtres et de leurs aspirations primales. La quintessence des mânes s’exhalait par son authenticité et malheureusement les loups qu’étaient les hommes n’étaient pas de ceux qui méritassent une once de respect.  Seule la valeur et la droiture avaient l’augure d’espérer entrer dans ses bonnes grâces. Elle exécrait par-dessus tout l’hypocrisie et c’était en Drak qu’elle en avait le plus rencontré.

Trop d'indices inconciliables, la demoiselle ne put y songer plus longuement et son attention fut ramenée par la réalité. « Rahh, j’aurais dû m’en douter. »
Ses yeux qui s'étaient inconsciemment fermés s'ouvrirent abruptement, pour mirer la pièce et ensuite se mettre en mouvement. Elle se saisit d’une pelisse, encore un loup et une autre créature qu’elle avait elle-même chassée dans ses années de jeunesse en Valdrek. Elle sortit enfin de ses appartements, l’aparté plein de quiétude avec sa propre personne avait été de trop courte durée. La guerrière-née prit un autre chemin afin d’accéder à la cour intérieure du fortin qu’était le bastion de la capitale.  La robe amarante, épousant son corps et ses mouvements, bougeait vivement à chacune de ses avancées. Elle emprunta un long couloir où aucune lucarne ne laissait de clarté extérieure illuminer le passage, seules des torches embrasaient la pierre de leurs chauds reflets. Cela faisait une quinzaine de jours qu’elle s’était absentée, la conseillère était partie rendre visite à des Jarls proches de Drak. Voyages routiniers, elle y était allée pour s’assurer de leurs concoures et voir si la fierté pleine de bêtise de sa cousine n’avait pas fait dégringoler davantage l’estime qu’avaient ces hommes pour elle. L’Alsdern finit par déboucher sur l’extérieur avant de descendre les niveaux de plusieurs marches. Sa flavescente crinière fut balayée d’une bourrasque. Son visage se redressa lentement, se prunelles étincelantes s’emparèrent du lieu qui l’entourait : analysant de manière aiguë,  comme à chaque fois, ce qui l’entourait. Même si elle connaissait par cœur le moindre coin  de ce lieu consacré, Sybil préférait s’imprégner de chaque chose pour mieux la comprendre.

Les cris résonnaient dans les champs d’entrainement. Dans la neige de la cour principale du lieu, siégeait la conseillère. Elle s’avança du haut de sa grandeur, son visage aux allures régaliennes, menton relevé, était figé dans une expression de douce sévérité alors qu’elle observait les manœuvres d’entrainement des hommes.  Nette et précise, elle n’exigeait jamais plus que ce qu’elle savait capable aux troupes. Mais au-delà de leur capacité, Sybil les poussaient à aller plus loin. Elle pouvait être une meneuse d’homme, mais n’appréciait pas cet état de fait. Porte étendard d’idéaux, elle était le soutien, la protection d’un flanc fragile de quelqu’un de plus grand.

« Rollo ! Arrête d’imaginer que c’est une tes innombrables amantes qui t’astique le manche ! Tien moi cette arc un peu comme il faut ou je vais te faire bouffer la neige au lieu des cuisses d’une femme. Des rires gras et amusés retentirent dans la paix de la matinée, une volée de tête toute plus bariolées les unes que les autres de crête se tournèrent en direction de la guerrière-née, la jeune femme reprit son avancée vers les hommes qu’elle entrainait encore régulièrement avant de se planter devant Rollo : un géant brun à la musculature développée et la dominant d’une bonne tête.
Le soldat la toisa avec un sourire en coin.
Si vous vous portez si gentiment volontaire Dame Oldengard. . Gouailla-t-il en armant son arc tout en visant la cible se trouvant en face de lui. En réponse il reçut un coup du revers du poing dans l’estomac.
Par le ventre qu’il faut respirer ! C’est mou par Alstrom ! Si tu t’appliques aussi bien au lit qu’à l’entrainement je dirai à toutes femelles écervelées de te fuir comme la peste bubonique. . Le soldat grogna, mais d’amusement face à la pique lâchée avec un des rares sourires de la princesse Alsdern, moue douce de ses lèvres gercées par le sel et le froid.
Et si tu ouvres encore la bouche avant la fin de cet entrainement, je n’aurai aucune pitié pour tenter la création d’une nouvelle sorte de corde avec ce qui représente ta fierté. J’ai entendu dire que ca mettait une vertu intéressante aux arcs…. L’esquisse de sourire s’étira davantage sur les lippes voluptueuses de Sybil,  avoir vu pâlir le fier mâle l’amusait.
Bien, je vois que tu as compris. Continuez tous ainsi, c’est très bien ! . Elle possédait de l’humour bon enfant, souvent piquant, parfois noir. Mais c’était un ensemble varié transparaissant chez elle.

Sybil  était  une guerrière et il s’en fallait de beaucoup pour qu’on ne lui donne pas ce titre. Cependant sa fonction de conseillère l’avait éloigné considérablement des affres de la guerre depuis trois années déjà. Néanmoins, son esprit était à  l’opposé des humeurs belliqueuses que pouvait posséder le combattant de base. D’une très grande intelligence, l’esprit de l’Alsvardiennes était aussi vif qu’une sterne fendant les eaux. Aussi affûté que la lame finement ciselée qu’un maître nain aurait travaillée durant de longues heures. Et les années ne l’avaient nullement émoussé, ses capacités s’étaient même renforcé avec l’expérience. Pourtant quelques choses n’étaient plus comme avant, depuis Cleverek une amertume certaine s’était emparée de sa personne.
Peu de personnes pouvaient le remarquer c’était ses plus vieux comparses, qui voyait un regret dans l’éclat de ses prunelles changeantes.

La fin de l’entrainement se poursuivit sans heurts notables, elle donnait ses instructions et les hommes suivaient. Elle quitta le lieu afin de rejoindre son géniteur : puisque Sa Seigneurie l’avait ordonné, on obéissait. Le guerrier-né était toujours présent dans les intrigues de la famille ou profondément ancré dans les décisions s’effectuant.  Et malgré qu’il n’y avait plus en elle la docilité inhérente aux très jeunes femmes, qu’elle avait abandonnée aux ronces du chemin, remplacée par une indépendance lucide, la conscience d’elle-même ; Sybil suivait les instructions de son paternel, c’était un mélange d’honneur filial et d’instinct de droiture quant à ses engagements.  Et la fierté de l’Oldengard ne soufrerait pas de déshonorer sa paroles. Fier, elle l’était à l’aune de son comportement entêté, lorsqu’elle s’engageait Sybil ne démordait pas.

L’Alsvardienne s’arrêta devant un huis et toqua.
« C’est Sybil. Etouffé par l’épaisseur de la porte et des murs la voix d’Asgeir Oldengard retentit.
Entre. »



Histoire



Tout aurait pu être meilleur à Alsvard, et tout aurait du l’être avec plus d’effort et de conviction : c’était ce qu’Asgeir répétait souvent à Sybil en voyant le gâchis présent que représentait la régence du trône des montagnes glacées du nord de Satvar.  Alstrom avait décidé d’infliger ses plaies et malédiction sur le règne de la famille Oldengard. C’était une décadence pleine de peccadille, cette chute inexorable qu’il tentait depuis des années d’empêcher.
Sybil Oldengard - Conseillière de la reine Fighters_Guild_symbol
Rien ne se lisait sur l’onde freite de ses mires, seuls leurs éclats devenaient plus pâles, moins tranchants dans leurs lueurs émeraude et prenaient l’allure de l’aigue. Sybil était prête. À quoi ? Elle l’ignorait, mais la belliciste n’augurait que de sombres échos. Sa poigne ferme et rendue calleuse par les combats s’abattit sur la poignée afin d’ouvrir l’huis et de pénétrer dans l’antre de son géniteur. La pièce était enfumée et l’ambiance à couper au couteau, le géant Alsdern quant à lui siégeait devant l’âtre dans un immense écueil recouvert de diverses fourrures ; elles empêchaient de définir la nature réelle du matériau le soutenant. La masse croulante de mèches blondes, dont avait hérité sa fille, se mélangeait aux soyeux reflets des peaux, qui se prolongeaient sur les épaules musculeuses de l’homme, seules quelques tresses brisaient ce lien où les yeux ne parvenaient plus à distinguer la personne de l’animal. Son faciès indubitablement masculin taillé à la serpe était impassible.  Les pommettes étaient hautes et marquées, la mâchoire puissante et l’ensemble étaient mangés par une barbe légère d’où se distingua la fugace esquisse d’un mouvement de lippe.  La différence entre le sourire ou la grimace était une infime limite pour cet homme.

La jeune créature vint refermer posément la porte, les isolants pour leur concile. Sybil tourna son profil sur Asgeir. L’heure était aux nues âcres. L’homme avait toujours été une figue emblématique de son existence, au-delà d’être seulement son géniteur il était la pierre angulaire de sa vie, celui par lequel elle devint la guerrière qu’elle était aujourd’hui.

Elle était la première née des enfants Oldengard. Son père était le guerrier-né du roi, son frère, marié à une fille de Jarl. Il n’y avait eu aucune forme d’amour dans leur union, mariage de convenance servant à  resserrer des liens entre différentes régions. La naissance de Sybil – Dieu est plénitude -, ainsi nommée pour lui portée bonheur malgré son sexe  et fertilité afin de perpétuer la lignée, unifia définitivement cet accord diplomatique.
Unique enfançon durant une pléiade d’années, elle eut toute l’attention de ses parents. Peut-être trop lorsqu’on connaissait les exigences d’un père militaire d’honneur au sein de la maison royale du pays. Il était soucieux des traditions et estimait que les femmes furent faites pour porter des enfants, néanmoins en tant que seule héritière à son sang au bout de plusieurs saisons, il changea la donne et la prit sous son aile – sa fille ne serait pas de celles négligeant les combats - : il l’emmena partout dans ses déplacements, pour ses entraînements. Ses premiers jouets furent changés pour des épées de bois ou des petits arcs au grand dam de sa mère. Le métier des armes était honorifique pour une femme, toutefois ce n’était point par ce domaine qu’elle devait éternellement pousser son existence, surtout lorsqu’on appartenait à la famille royale.
Peu de temps après la décision d’Asgeir, la naissance de Vriekhilde affirma son choix.  Sybil était âgée de six hivers et  les frères Oldengard qu’ils étaient n’avaient point eu encore d’héritier méritant et les années  suivantes confirmèrent cet état. Aucun, mâle n’apparaissait dans le giron de la reine ou encore dans le corps de la mère de la jeune Sybil.


~°~

« La garde plus haute. Plus rapide le jeu de jambes ! PLUS VITE J’AI DIT !
Termina Asgeir en éructant toute sa frustration dans un cri, mais surtout dans un coup du revers de gantelet. Sybil, pas assez rapide pour éviter, alla s’étaler dans la neige le nez éclaté et les lèvres en sang. Le cruor glissait le long de son menton, il se rependit en longue lapée et chacune de ses gouttes créaient des fleurs écarlates dans l’immaculé de la poudreuse. L’œil furibond, aux accents d’acier pour l’heure, la jeune enfant gracile dans ses douze années toisait sans peur l’ire froide de son géniteur.

Relève toi. Et ne me regarde pas ainsi. . Gronda-t-il.

L’homme poussa un profond soupir alors que la donzelle qu’était son unique fille s’exécuta avec une lenteur calculée, le narguant dans d’un regard impérieux.  Le guerrier-né était posé en comparaison de son frère, mais depuis quelques mois le caractère de Sybil commençait à mettre à rude épreuve le semblant de sang-froid que l’homme possédait. L’arrêt muet entre lui et sa progéniture avait débuté lorsqu’il lui avait refusé la possibilité de partir subir un entrainement traditionnel dans l’armée avec les autres jeunes gens.

Il va falloir que je te confie à un précepteur autre que moi-même. Tu ne m’écoutes plus. Et te faire dresser par ta mère.
Mes leçons se passent très bien. Et si vous me laissiez partir vous gagnerez une épée digne de votre sang mon père.

Elle essuya à l’aide de sa manche son visage ensanglanté. Elle était têtue, c’était à l’aune de sa famille. Mais elle avait besoin de partir de cet endroit où un seul espoir régissait le quotidien - la venue d’un héritier mâle -. La jeune fille n’était plus une enfant, ou était en passe de quitter cet état définitivement, et percevait le jeu des paroles, de celui des âpres rages. Elle n’était qu’un reliquat, une roue de secours avec laquelle on essayait de modeler une autre pour une place qu’on ne lui avait pas désirée de prime abord.

Sybil brulait du désir d’établir qui elle était et qu’elle n’était pas un simple boulet à la charge de précepteur.
Laissez-moi ! Laissez-moi vous prouver que vous pouvez être fier de votre fille ! Je vous démontrerais que vous n’avez pas à avoir honte d’avoir une femme comme aînée et héritière ! De cette preuve faite, je serais votre entière dévouée et deviendrait ce que vous désirez de moi lorsque l’heure viendra.
Le premier qui fera couler le sang aura gain de cause. Si tu gagnes, tu partiras t’entrainer avec les militaires. Si tu perds…Tu auras prouvé ce que tu vaux et je te marierais dans les années à venir à un fils de Jarl. »


~°~

Elle gagna le premier sang, de cette bataille elle entra dans l’armée régulière. Elle était la seule fille de son âge, les autres étaient bien trop âgées et en voie de partir de leur formation pour se soucier de la gamine qu’elle était.
La formation aux armes fut longue et douloureuse, elle dût se faire avant tout au milieu. Pour beaucoup, ils n’appartenaient pas au même que le sien, les enfants de plus grandes familles restaient subir l’éducation d’éducateur, tout comme les filles éduquées par un de leurs proches. Et elle n’eut aucun traitement de faveur dans ce monde de guerre et à force elle y plongea allègrement.
Rapidement il fût décelé une nette facilitée avec l’usage des arcs et elle devint émérite dans son domaine.
Elle s’épanouissait telle une fleur gorgée du soleil d’hiver des montagnes d’Alsvard et abreuvée de nuée sanglante. Comme pour prouver le bon fondement du choix de l’envoyer à l’armée, ses parents reçurent enfin comme don des Dieux l’héritier tant désiré sous la forme de jumeaux : Alsgard et Thorgal.  


« Sybil, ma fille. Je vois que ta toquade s’est un peu calmée et que tu es revenue rapidement.  L’homme serra fortement ses paluches sur les accoudoirs et se redressa. Il était haut, il dépassait de plus d’une tête sa fille déjà peu petite parmi ses paires. Le corps harnaché de vêtement où le cuir, la fourrure et l’acier se disputaient une place de choix, il était un guerrier-né et malgré l’âge il ne démordait pas ce statut.
Le voyage de retour s’est bien passé ? Raconte. »

Sybil était restée impassible à l’énoncer des paroles de son père. Elle le connaissait, il était quelque peu réticent quant à ses tendances à apprécier le voyage, surtout depuis Cleverek où elle avait failli y mourir comme ses jeunes frères. Silencieuse, elle marcha jusqu’à un siège où elle s’assit nonchalamment avec un râle de satisfaction. Pourtant, elle ne daigna pas répondre immédiatement aux questions de son géniteur, son fin menton s’éleva de côté, ses bijoux d’étain suivirent le geste dans un tintement léger.

Je suis rentré tard dans la nuit.
Et tu es déjà retournée t’entrainer à la prime aube ?
Ses prunelles brillèrent durement dans le mélange incisif de l’ocre et la glace et l’esquisse d’un sourire en coin ourla ses lippes pulpeuses.
Bien ce que tu désirais ? Le sourire véritable d’Asgeir fut la meilleure des affirmations possible pour la guerrière-née.
Sinon…Oui, le voyage s’est bien passé dans l’ensemble. Les jarls des régions intérieures furent hospitaliers et non rétifs à mon arrivée impromptue dans leur sein. Et ils furent même satisfaits de savoir qu’on s’intéressait à la famine ravageant leur terre. Néanmoins, au-delà,  il y avait une forme d’agitation particulière…

Qu’est-ce qui te fait dire cela ? L’aîné fronça les sourcils, il n’appréciait pas cette remarque fort malvenue après les évènements qu’il n’avait pas encore contés à sa fille.
Certains détails, c’est subtil. Mais on sent que les idées travaillent dans leurs esprits rustres. Ils s’ennuient, ils ont faim et n’ont plus eu de grande bataille depuis longtemps et Vriekhilde n’a pas su encore leur prouver ce qu’elle valait véritablement en tant que reine. A part qu’elle souhaite se faire engrosser par un de ces…. Elle grimaça avec une note de dédain. Hum…Vrëen.
Mais en tous cas lorsque j’étais en Valdrek, c’est ce que j’ai déjà remarqué… La fidélité royale s’amenuise.

Valdrek ? Hum. Je vois…Ce n’est pas bon alors… »

Valdrek… Une de ses toquades comme aimait le dire son père et durant sa jeunesse elles furent nombreuses celles jalonnant sa vie. La guerrière-née possédait peut-être le simple mal de ne pas pouvoir rester en place dans un lieu et surtout d’être inactive. Ainsi, dès l’aube où elle fut libérée de ses obligations élémentaires, elle remplit son devoir comme elle l’entendait.

Le nord de l’Ordanie fut un voyage entreprit au crépuscule de sa formation militaire, devenue guerrière-née Sybil retourna un bref moment auprès de sa famille à Drak. Retour par fidélité, mais également afin de pouvoir rencontrer ses deux petits frères qu’elle n’avait pas encore rencontré depuis leurs naissances ; ils étaient de véritable incarnation de Grid et l’Alsdern n’avait aucun doute quant à leur avenir guerrier. Ils étaient la prunelle des yeux d’Asgeir et sa mère, Lorelei.
Il fallut peu ou prou d’évènement pour qu’elle repartit : ses devoirs envers son père n’étaient plus du même ressort et le mariage était exclu de la donne composant son avenir. Ainsi, elle partit pour Valdrek afin d’enquêter à propos d’une rumeur sur un enfant illégitime de son oncle.  Elle resta plusieurs mois au sein du territoire Olrikson sans trouver de preuve réel des dires ayant provoqué son arrivée. Et contre toute attente, elle décida de rester entrainer le jeune garçon. Il était sur-couvé par une mère protectrice et laissé à lui-même par un père distant malgré le fait qu’il fut son unique héritier.

Devenue préceptrice, elle apprécia ces années qui affutèrent ses compétences dans son domaine au même titre qu’elle les transmettait à son élève.
Sybil repartit pour Drak lorsqu’elle estima qu’elle n’avait plus rien à apprendre aux jeunes hommes.

Il existait des retours au pays inspirant des airs et heures de repos, mais point pour Sybil. Elle participa aux invectives Naines afin de récupérer le pouvoir sur Lorh. Action d’intérêt certain pour sa patrie, il était bien heureux que des actions commerciales furent envisagées dans un futur plus ou moins proche.
Une campagne ne pouvait presque que se poursuivre par une autre et la plus importante de son existence, et ce pour beaucoup d’autres Alsdern ayant répondu présent à la clameur d’Heisenk, l’appela.


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C’est un piège !
Cette pensée voletait autour de l’esprit de Sybil. Elle n’aurait su dire si c’était une réflexion intérieure née de son esprit – car elle était, en cet instant, à des lieues de pouvoir en formuler une correctement – ou plutôt quelque chose d’extérieure ressemblant au bourdonnement d’une bataille et le cri de compatriote.  Cela venait, repartait, recommençait, insistait dans une fureur importante. Ses lèvres juchées l’une à l’autre par le froid répugnait à s’ébraser, malgré le voile opaque s’en échappant.

C’est un piège ! Protéger Ulfrik ! Elle assimila enfin dans la froidure générale l’origine de cette exclamation. La guerrière-née était perchée dans les hauteurs montagneuses afin de protéger les arrières d’un Jarl projetant de couper les ravitaillements ennemis.
Toute son attention était requise pour maintenir avec sureté son équilibre dans une sente escarpée où la poudreuse accentuait la difficulté de l’opération. L’arc dégainé, elle avançait un pas, puis un autre, en étant accroupie. Les mires d’or limpides étaient portées en direction de la cohue du combat et elle avisa les couleurs pourpres d’une maison. Dans un bond, elle envoya une volée de flèches en direction d’ennemi visant le Jarl les abattants, la belliciste atterrit sur un tertre surélevé où elle avait en ligne de cible le chef, mais surtout son adversaire. Alors qu’elle décochait une flèche en plein cœur de l’homme, Sybil entendit derrière elle une volée de guerrier. Dans l’instant, elle eut juste le temps  de faire un demi-tour tout en empoignant sa hache. Dans le mouvement elle reçut un coup d’épée, qui lui trancha la longueur du dos ;  dans un grognement de douleur et en réplique de son action l’homme reçut son destral sur le crane.

Après cette attaque, Sybil tomba dans la neige et perdit connaissance sous l’assaut.



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La  guerre de Cleverek fut douloureuse pour les Oldengard, ils perdirent leur roi et Asgeir faillit perdre tous ses enfants. Seule Sybil survécut, durement atteinte autant dans son corps que dans  son honneur et sa fierté. Les jumeaux, venus prêter main forte à leurs ainés avec leur bataillon d’entrainement durant les belligérances, moururent sous la hargne Vreën. Ils étaient jeunes, trop pour mourir en héros pour leur peuple.
Depuis, elle était revenue à Drak et écumait de devoir y rester, elle fut éloignée des combats et sommée par Asgeir d’être conseillère de la jeune souveraine.


« D’ailleurs père. Pendant mon voyage j’ai entendu des rumeurs de guerre avec le peuple Vreën. Qu’est-ce qui a pu provoquer de telle élucubration ? Sybil arqua un sourcil en direction de son aîné attendant une réponse qui se fit désirer pendant une kyrielle de seconde.
Asgeir?
Le vieil homme s’éclaircit la gorge.
Pendant ton absence le prince Adhémar de Kaerdum est venu…
Et ? Ils ne sont pas assez fous pour provoquer une guerre sans raison valable.
Il y a une raison. Pendant le combat rituel Lutvejn a gagné à la déloyal en foutant un stupide coup dans les bourses du prince…Et Vriekhilde a validé la victoire.
D’un revers brusque de la main, la conseillère éjecta contre le mur un pichet de céramique, sous le choc celui-ci se brisa.



Divers


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Moultipass : Ok par Onyria

Je suis faible…Et cette perso est réellement ma dernière crée, sinon je vais mourir.