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Elyas El Thali - Sultan d'Al'Akhab

Elyas El Thali
◈ Missives : 113

◈ Âge du Personnage : 26 ans
◈ Alignement : Neutre mauvais
◈ Race : Sang mêlé
◈ Ethnie : Sharda du Nord - Ordhaleron et Alsdern
◈ Origine : Al'Akhab - Siltamyr
◈ Localisation sur Rëa : Palais de Siltamyr - Radjyn
◈ Magie : Magie métabolique
◈ Fiche personnage : Fiche d'Elyas
◈ Crédit Avatar : Scar Face by NatalieHijazi

Héros
Elyas El Thali

◈ Jeu 27 Oct 2016 - 11:06

◈ Prénom :  Prénom du personnage
◈ Nom : El Thali Elyas
◈ Sexe : Homme
◈ Âge : 26 ans
◈ Date de naissance :20ème jour d’Eldra, an 64
◈ Race :  Sang mêlé
◈ Ethnie : Sharda du Nord - Ordhaleron et Alsdern (quarteron)
◈ Origine : Al'Akhab - Siltamyr
◈ Alignement : Neutre mauvais
◈ Métier : Second Prince héritier du trône d'Al'Akhab, Sultan proclamé par la Légion Ordhaleron
◈ Crédit avatar : Scar Face by NatalieHijazi


Magie


◈ Magie métabolique

Elyas n’a pas encore réellement connaissance de ses pouvoirs. Comme beaucoup de ceux qui le côtoient, il met son endurance hors norme sur le compte de son ascendance singulière. La seule chose à lui avoir mis la puce à l’oreille, est une certaine résistance à une tentative d’empoisonnement.


Compétences, forces & faiblesses


> Arts de la guerre
(Métier engagé : Sultan, Savaran Sardar de titre)
- Maniement d’armes blanches (cimeterre : maître)
= Indubitablement forgé pour la guerre et de son ascendance, le nouveau Sultan maîtrise le corps des armes.
- Maniement d’armes de distance (arc : expert)
= Par sa formation initiale au sein des armées d'Al'Akhab, Elyas eut pour premier enseignement celui des archers.
- Maniement d’armes de pugilats (kriss : maître)
= Si peu aisé à défaire de ses armes, Elyas se distingue également aux armes les plus viles nécessitant une approche directe au corps-à-corps.
- Équitation de guerre (avancé)
= Sa stature peut être difficilement supportée par un destrier, mais étant Savaran Sardar, Elyas sait comment monter, se battre à Cheval.
- Combat à mains nues (lutte : avancé)
= Elyas possède la puissance des sang mêlé, et peut se targuer d'avoir la force conjointe de ses ascendants Alsderns et Ordhaleron. Il pourrait briser des os de ses mains.
- Parade (avancé)
= Aucun apprentissage des arts de la guerre ne se fait sans apprendre le terrain dans lequel sont lancés les armées, ni même d'esquiver lors d'un affront.
- Stratégie de combats (avancé)
- Tactique de guerre (expert)
- Commandement (avancé)
= Par ses enseignements militaires et sa haute naissance, Elyas a bénéficié des savoirs de son peuple en la matière

> Arts de la noblesse & de la bourgeoisie
- Lecture & écriture (Kaerd, Alkhabirois : expert)
- Étiquette (avancé)
- Politique (avancé)
- Subterfuge (chantage, mensonge, manipulation, etc : expert)
= Fils de Sultan, Elyas a baigné depuis son enfance dans des savoirs nobiliaires qui font partie de son éducation.

Compétences générales
- Intimidation (expert)
= Par son physique singulier et peu commun aux sharda, ainsi que par son rang, Elyas sait intimider pour obtenir ce qu'il souhaite


◈ Forces

La force d’Elyas est tout d’abord physique et lui vient d’un gabarit impressionnant tout autant que de son entraînement martial. Le sultan autoproclamé est un guerrier chevronné, et il le sait. Il aime jouer de sa force et de son assurance, et ne rechigne pas à défier ouvertement ses adversaires.

Meneur d'hommes charismatique, il incite les esprits faibles à se ranger derrière lui plutôt que contre lui, n'étant avare ni de menaces, ni de pots-de-vin. Pour qui ne se défile pas devant ses piques, il est d'une compagnie agréable, presque chaleureuse, et trinquera volontiers avec qui ne vient pas pour verser du poison dans son verre.

◈ Faiblesses

Même s’il nie volontiers l’emprise que  sa mère a pu exercer sur ses jours, Elyas a été façonné pour être le fer de lance de cette vengeance sourde que Valkrys n’a jamais pu assouvir. De fait, il ne pourrait se projeter dans une vie de rien ou espérer s’en satisfaire. Si la guerre lui offre un exutoire jubilatoire, il n’en ressent pas moins le besoin d’asseoir son autorité.

Sa naissance singulière est un atout tout autant qu'une tare : si l'on se plaisait à louer les charmes inhabituels de Valkrys, le sang d'Elyas parle contre lui et ses détracteurs se plaisent à voir en lui une anomalie dans la lignée des El Thali.

Quelle que soit l’amitié qu’il ait pu concevoir jadis à l’égard d’Idriss, Elyas ne peut concevoir que Siltamyr puisse tomber en d’autres mains que les siennes.



Physique


Elyas se plaît à penser qu’il est né taillé pour briser corps, coeur et esprit. D’une carrure impressionnante pour un sang mêlé sharda (six pieds de haut, tout de même), il ne s’est jamais privé d’user de l’ascendant que peut donner à sa position déjà non négligeable de toujours regarder ses vis-à-vis de haut. Certains de ses hommes gardent le souvenir de l'étau de ses doigts sur leur gorge et qu'ils en aient réchappé tient plus à la contenance inébranlable du guerrier qu'à une quelconque faiblesse qu'on pourrait prêter à sa poigne.

Ses muscles ciselés qu'il offre volontiers à la vue lui donnent des allures de fauve en chasse, sûr de sa puissance et prêt à renverser tout rival éventuel. Car sur le champ de bataille, c'est un lion, une silhouette raffinée, élégante, de souples déliés et de pointes fatales, les lames entre ses mains devenant autant de griffes acérées. La seule concession à ce tableau bestial réside dans ses cheveux bruns et mi-longs, telle une crinière éparse qu'il n'attache que pour la guerre. S'il a quelque goût pour le panache, Elyas a pleine conscience que l'imprudence peut être mortelle. Il ne s’en enorgueillit pas moins de ses nombreuses cicatrices, preuves d’autant d’instants où la mort s’est désintéressée de lui pour lui préférer ses adversaires.

Nombreuses sont les courtisanes à avoir succombé à son regard opalescent ou aux promesses fallacieuses de ses étreintes, que ses mots acérés se hâtaient toujours de démentir. Il se plaît à jouer les princes ténébreux et sans coeur. Toutes ses conquêtes ne l’ont pas laissé indifférent, loin de là, mais l'influence pernicieuse du sérail lui a appris que les unions se décidaient davantage par la force des choses que par la volonté des êtres qu’elles sacrifient.



Caractère


D’un naturel féroce, Elyas est de ces fols esprits qui courtisent l’ivresse sous toutes ses formes. Il chérit la sobriété et l’excès, la pureté du chant des lames tirées au clair et l’effervescence des parures révélant tout juste assez d’une peau satinée pour suggérer une invitation tacite.

Elyas n’aime pas qu’on lui tienne tête. C’est un homme passionné, qui préférera mille fois se complaire dans l’erreur, même reconnue, que de s’incliner dans le remords. Sans être sot, il méprise l’érudition et l’enseignement dans son ensemble, n’y voyant qu’une perte de temps, un temps précieux que des imbéciles emploient à transmettre à autrui une puissance défaillante. Le savoir ne trouve grâce à ses yeux que lorsqu’il est une arme, et dès lors, il ne doit pas être partagé.

Au delà des arcanes du pouvoir, il apprécie l’oisiveté que lui offre son rang, aimant la chasse, la danse (ou surtout celles qui s’emploient à cet art), et le confort des jardins vibrant du calme nocturne, une coupe de vin à la main.

Paradoxalement, il s'amuse plus qu'il ne s'offusque de ses conquêtes manquées et ne voit dans les femmes qui se refusent à lui que des vierges effarouchées qui ne lui auraient procuré qu'un piètre divertissement.

Bien qu'il aime la compagnie des femmes, il s'est bien gardé de n'en épouser aucune, redoutant qu'une union vienne entraver ses projets, ayant appris malgré lui des tristes erreurs commises par sa mère.


Inventaire


Elyas possède deux garde-robes distinctes : la première, sobre et sans fioriture, lui sert lors des campagnes militaires, tandis que l’autre, plus élégante, lui sert lors de ses apparitions officielles. Homme de goût, il a une préférence pour les chemises bien coupées, mais prend garde à ce qu’un élément, toujours, qu’il s’agisse d’un fil d’or sur sa ceinture ou d’une broche de pierre précieuse, rappelle sa notable naissance.

Prudent, Elyas ne se déplace jamais sans une arme. Il possède un cimeterre remis par son père, dont la garde est d’un blanc immaculé et la lame, parcourue d’arabesques dorées est marquée d’une malédiction. Il a également fait l’acquisition, au grand marché de Syltamir, d’un kriss, plus discret que son arme de bataille, dont la lame sinueuse promet à d’éventuels adversaires une terrible agonie.


Histoire



Je grandis dans la grandeur et le luxe, dans les soieries et la douce torpeur d’étés si paresseux qu’ils persistaient jusqu’aux prémices de l’hiver. Il fallut des années pour que je saisisse l’amertume de ma mère, sa rancœur tenace à l’encontre de ses propres racines qui l’avaient oublié au motif d’une union qu’elle n’avait pas désiré.

Avec le temps, j’en conçus de la pitié autant que de la honte, car Valkrys avait la rage folle qui nourrit l’ambition, mais sûrement pas la présence d’esprit et la retenue nécessaires pour l’assouvir. En se soumettant aux us qui la voulaient le caprice d’un sultan, elle avait forgé ses propres chaînes.

Aux yeux du commun, elle n’avait pas eu le choix. A sa place, j’aurais probablement fomenté un tel scandale diplomatique qu’on aurait renoncé à me marier si loin de mes terres. Mes terres… N’en déplaise à Valkrys, Siltamyr m’a toujours plus attiré que l’évocation de terres montagneuses aux peuples rudes. Si je me plais à remercier la grâce de mon héritage et la force de mes aïeux de la branche maternelle, je trouve plus de délices aux visages et aux corps bien faits des Shardas qu’aux laideronnes d’autres terres.

Bien vite, je compris que la cité et son palais ne me revenaient pas de droit. Mais le sultan m’avait chéri comme un fils, et j’avais grandi bien trop près du buffet pour accepter jamais n’en avoir pas ma part, ou pire encore, me contenter des miettes.

Les jumeaux, comme les appelait Valkrys avec mépris, comme si cette naissance singulière se devait de diminuer d’autant ceux qui en étaient le fruit, m’étaient d’une douce compagnie. Les autres femmes riaient de nos jeux anodins, et, loin des feux qui embrasaient les regards de nos mères respectives, nous liâmes les bases d’une amitié fragile, destinée à voler en éclat si tôt que nous aurions atteint l’âge d’hommes.

Le destin faillit me préserver de cette opportunité, car les jumeaux furent enlevés au détour d'une nuit sinistre. Je me souviens n’avoir appris que tard cette nouvelle. Valkrys m’avait fait parer comme pour un jour de fête, arguant par la suite que tant au sérail auraient voulu la croire coupable et complice de ce crime qu’elle ne voulait les décevoir en rien. J’avais frémi lorsque le sultan m’avait fait escorter par ses hommes, sous le regard goguenard des rivales de ma mère. Mais mon père était un homme bon, peu sujet à se laisser tourner la tête par des mensonges de bonne femme.

Il savait comme moi que Valkrys n’était pas capable d’une trahison aussi subtile et que, si elle avait voulu frapper les jumeaux, elle l’aurait probablement fait de sa main, et de sa lame. Ou de la mienne, m’avouais-je pour la première fois, sans partager au sultan mes sombres pensées. Je restai sous bonne garde, loin du domaine des femmes, le temps que cette agitation à laquelle je ne comprenais que ce que l’on daignait m’en expliquer, s’estompa. J’accordais à la religion l’évidence qu’on m’avait inculqué, et je ne pouvais admettre que des gens du peuple pussent se perdre ainsi dans l’erreur alors que nous leur indiquions la voie à suivre.

Je n’ai jamais eu peur de l’affrontement prédit par Valkrys. Idriss n’avait guère de passion pour les armes, il s’entraînait par devoir, là où mon cimeterre chantait par passion. Valkrys avait salué mon entrée dans l’armée avec une moue désapprobatrice et je l’avais blâmée  ̶ comme souvent  ̶ pour son peu de contenance. Bien sûr, je troquais l’emprise des femmes  ̶ et la sienne  ̶ contre celle des hommes, je m’éloignais de son faux pouvoir, de ce monde d’intrigues sans fondement qui focalisait l’attention de chacun au point de leur faire oublier que le vrai pouvoir résidait dans les mains du sultan, dans l’acier de ses trop rares hommes de confiance, et que si le poison et la vilenie tuaient dans l’ombre du sérail, n’y mourraient jamais que des femmes et des enfants.

Je n’étais plus un enfant. Je prenais peu à peu la carrure d’un homme et mon héritage me donnait une force et un sang-froid inégalé sur le champ de bataille. Ma mère, à juste titre, m’avait maintes fois mis en garde : le sultan, mon père, n’était pas homme à s’émouvoir des faits d’armes. Mais ceux qui chuchotaient à son oreille l’étaient, et chacun, même mon père, s’accordait sur le fait qu’il était nécessaire de faire perdre aux fous de Nephalar l’envie de contester la foi du dieu unique.

~°~

La prudence parla contre ma soif de bataille et je fus longtemps relégué parmi les archers, discipline où je fus forcé de m’améliorer rapidement, sous la menace de devenir la risée de toute la cavalerie. Je me liai d’amitié avec un certain Jawhar, l’un des plus brillants archers de notre petit groupe. Ses comparses lui prêtaient une vue d’aigle, et je ne le vis jamais manquer sa cible, sinon à dessein.

Il fallut une opportunité audacieuse pour qu’on me permît de changer de division. Épée à la main, j’avais rompu les rênes entortillées qui interdisaient au Saravan Sardar de se dégager de sa monture, fauchée d’un coup de hache, tout autant que le cou du fanatique qui espérait lui arracher la vie.

Ce court instant de gloire me libéra des rangs des archers. J’avais fait de notables progrès, mais je n’avais pas la patience nécessaire pour ajuster mes tirs jusqu’à l’instant précis où l’ordre tombait. Bien souvent, j’étais l’oiseau de mauvais augure qui nous faisait surprendre et seule ma naissance me permit de réchapper au blâme, mon supérieur prétextant ne pas savoir qui avait lâché le trait coupable.

Je fis mes preuves dans les rangs des Immortels, en chargeant en riant les ennemis d’Elaïm, et chaque retour de bataille me valait les éloges de père, le sourire des femmes et une insigne cicatrice de plus. Lorsque j’obtins le titre de Saravan Sardar, j’exigeai d’avoir Jawhar dans ma compagnie, et mon ami s’avéra être bien meilleur éclaireur qu’archer, et notre petite troupe mena, avec succès, de nombreuses missions d’escarmouche.

~°~

Cette fierté éphémère ne pouvait me satisfaire. J’avais grandi dans l’ombre de ma mère, dans celle de mon père, dans celle de mon demi-frère. Et chacun s’accordait pour penser, moi compris, que je ne resterai pas à cette place, sinon pour y attendre mon heure.

Idriss était de deux ans mon aîné, mais Siltamyr n’était pas si avide de ces aléas de calendrier. Le véritable souci résidait dans nos naissances respectives, Idriss avait l’appui d’une des plus anciennes maisons de l’Al’Akhab, là où Heisenk se plaisait à nier jusqu’à mon existence, de peur que ma mère n’essayât encore de ravir le trône de son père en mon nom.

Curieuse impression, d’être à la fois tout et rien, un prince et un serviteur en son propre palais. J’avais déjà résolu de tirer de toute faiblesse une force, et c’est sûrement cela qui me poussa à frayer avec les Ordhalerons. Le peu de talents de mère pour les négociations jouait contre moi, et si j’obtins l’appui de l’Empereur, les choses se firent à sa manière. J’avais l’impression, parfois, qu’il maniait les pièces du monde sur un de ces échiquiers qu’affectionnaient tant Idriss et Azshara dans leur jeune âge. Je n’y avais jamais compris goutte, à l’époque, et Zeran Rheff ne me laissa à aucun instant le privilège de voir clair dans son jeu.

Il me promettait un royaume et c’eut été folie d’en négocier la moindre condition. Je m’inclinai avec dans l’âme la même folie qui anime ceux qui misent la dernière pièce de leur bourse, en sachant que la moindre erreur leur vaudra une mort sans sépulture dans quelque caniveau.

~°~

Zeran Rheff tint parole. Des hordes innombrables marchèrent sur Siltamyr. J’avais placé mes hommes, et certaines portes s’ouvrirent aux Ordhalerons sans la moindre résistance. Lorsque l’Empereur vint à la grande salle du palais, le sultan était déjà mort, tachant cette lame même qu’il m’avait offerte, l’écarlate maculant une fois de plus l’ivoire de sa garde. J’aurais éprouvé du remords, si mon existence entière ne m’avait pas forgé pour ces instants, pour réclamer mon dû par la violence, mon héritage par le sang. En dépit de la rudesse des Alsderns et de la sauvagerie des Ordhalerons, c’était Siltamyr qui m’avait appris que mes alliés d’un jour seraient mes rivaux promis. Et je n’avais jamais eu le dessein de courber l’échine devant tant d’ennemis identifiés.

Je n’avais pas mis Valkrys dans la confidence. La subtilité n’était pas son fort, et je préférai qu’elle découvrît seule, ce dont son fils était capable, sans son aide. Ce que l’on pouvait bâtir en tirant parti de sa naissance sans s’incliner devant ses pairs. Peut-être Idriss était-il le favori, au palais, mais j’avais des alliés puissants, et la poigne assez ferme pour mener Siltamyr loin du joug des femmes et de leurs faiblesses.

L’un de mes éclaireurs de longue date, Jawhar, me prévint qu’Idriss et sa clique avaient été aperçus fuyant vers le sud, espérant regagner Saan Met. Je le remerciai et offris à mes prestigieux invités ordhalerons et à mes hommes de boire à cette nouvelle. Je dépêchai Jawhar pour prévenir Valkrys et la sommer de se joindre à nous.

Devant la suprématie évidente de mes alliés, je baissai ma garde. Nous donnâmes un grand banquet sans précédent. Les soieries et les murs ouvragés du palais avaient rarement accueilli autant de silhouettes hors normes, et pourtant, malgré l’appui goguenard des généraux ordhalerons, j’avais le sentiment de nouer enfin avec ma vraie famille, et la certitude de trouver ma place en ce monde, d’avoir enfin l’occasion de faire mes preuves.

~°~

La fureur me saisit au beau milieu de la nuit. Réveillé sans préavis par une odalisque épouvantée  ̶ allant jusqu’à oublier toutes les exigences de son rang  ̶ j’appris du même coup le décès de Valkrys des mains d’Idriss, la désertion de Jawhar et et l’armée d’Heisenk à nos portes. Je me levai d’un bond, le monde vacilla autour de moi dans une ivresse qui ne devait rien au vin ou au chagrin. Un profond haut-le-cœur me saisit, et je rendis du sang, sous les cris de l’odalisque.

Un goût âcre me restait en bouche, qui me rappelait une pâtisserie écœurante d’un matin au marché, donnée par une vieille dame qui soutenait à mère qu’en manger une par jour me sauverait du poison. Je ne l’avais jamais fait. Je n’avais goûté que celle-ci, simplement parce que Valkrys me disait de la recracher et que je ne voulais pas paraître faible et craindre le poison, alors que c’était là une arme de femme.

Mais si c’était bien le même poison, tiré d’une plante épineuse des hauts plateaux de Radjyn, qui ne poussait que dans les enclaves rocheuses où ruisselait la rosée, je n’aurais pas dû me réveiller. Même les bêtes ne s’en approchaient pas.

Il fallut une heure pour que le monde cessât de tourner autour de moi. J’avais l’impression d’avoir englouti un volcan, mais la rage me consumait plus encore. Je trouvai la force de charger au côté de mes alliés contre l’armée de mon faux frère, aidé par Heinsenk.

Deux choses seulement me ravirent en cette journée. L’éclatante victoire de nos troupes et l’ironie délicieuse du monde. Le vin coula de nouveau, sans poison cependant. J’attendis que la nuit fût pleine et mes alliés étourdis pour rendre mes derniers hommages à mère.

Valkrys n’aurait pas dû mourir. Elle n’avait aucune place véritable dans les luttes de pouvoirs de Siltamyr, elle-même ne le savait que trop bien. Et pourtant, c’était de moi qu’on ferait la main de Nephalar et Idriss qu’on louerait pour l’héritage du sultan...

Délicieuse ironie.

J’aurais été prêt à faire preuve de… mansuétude. A laisser à Idriss et sa vipère de mère le droit d’aller se faire pendre ailleurs. Malheureusement pour eux, je n’ai plus rien à perdre, je leur ferai payer le prix du sang et regretter de s’être attardés sur ma route.



Ambitions & Desseins


Elyas aspire à jouir de sa position avantageuse, la conserver aussi longtemps qu’il lui sera possible. Il préférerait tirer la couverture à lui et se défaire, à terme, de l’appui des Ordhalerons, s’il lui devenait possible de faire sang.

S’il devait perdre le pouvoir, il chercherait à se dénicher une retraite dorée quelque part, ou se créerait peut-être une horde de mercenaires.


Divers


Reconnaissez-vous être âgé d'au moins 18 ans ? : oui
Moultipass : MDP validé par pépé


Azshara Ssyl'Vaithis
◈ Missives : 182

◈ Âge du Personnage : 28 ans
◈ Alignement : Neutre Strict
◈ Race : Valduris - Eressåe
◈ Ethnie : Sharda du Nord - Eressåe des Abysses
◈ Origine : Al'Akhab, Siltamyr
◈ Magie : Magie Céleste. Probabilités et destins.
◈ Lié : Ehara
◈ Fiche personnage : Azshara
◈ Crédit Avatar : Nibiruian Queen-realism pract. (Megan Fox) by LAS-T (modified)

Réceptacle
Azshara Ssyl'Vaithis

◈ Jeu 27 Oct 2016 - 13:22

Bienvenue ici,

Cher demi-frère.

Puissent mes armes détruire jusqu'à la moindre parcelle de ton corps...

(Azshara & Calim te détestent mais le joueur dit qu'il adore tellement ta fiche...)