
Réceptacle
Wen Tsuo
◈ Mar 8 Mar 2016 - 20:06
Magie Wen a découvert dans des circonstances assez particulières qu'elle est dotée d'un pouvoir étrange. Loin de le maîtriser, elle a tout juste conscience qu'il vaut mieux être prudente lorsqu'elle s'y emploie car elle éprouve chaque fois une sensation de danger imminent. Et de fait, elle ferait bien de ne pas trop s'essayer à cette magie douteuse tant qu'elle n'aura rencontré personne pour lui apprendre à l'utiliser. La magie qui l'habite est en effet de type psychique, si bien qu'elle risque à tout moment d'être prise au piège de son propre esprit. Comment elle l'a découvert ? Elle était tout simplement plongée dans un combat à l'issue duquel son compagnon de voyage venait de trouver la mort. Soudain prise d'une rage incontrôlable, ses pensées meurtrières débordèrent de son esprit et entrèrent dans les esprits de ses ennemis. Surpris et horrifiés par l'ampleur de sa haine, ils en restèrent stupéfaits et, pour les supprimer, Wen n'eut qu'à profiter du choc qu'elle leur avait causé. Depuis ce fameux combat, Wen a eu l'occasion de goûter quelques fois à ce pouvoir qui la submerge sans crier gare. Jusqu'à maintenant, elle a toujours fait de son mieux pour se contenir mais il n'est pas toujours aisé de rester maîtresse de ses pensées. Bien qu'elle ait longuement réfléchi aux faits, elle a encore du mal à comprendre ce qu'il se passe vraiment lorsque sa magie se manifeste. C'est tout juste si elle se doute qu'elle parvient en fait à manipuler les émotions de ceux qu'elle touche de son pouvoir. Ainsi sa rage a-t-elle fait naître une peur irraisonnée dans le cœur des hommes qui la menaçaient, les clouant littéralement sur place malgré leur expérience des combats. Une autre fois, alors qu'elle était sur le point d'offrir son corps pour quelques pièces à un homme de stature colossale, elle n'avait pu s'empêcher de le comparer au Guerrier Fou, ce qui l'avait plongée dans une détresse subite. Assailli par la peine de sa partenaire, l'homme avait été saisi d'une compassion rare et lui avait glissé de l'argent dans la main avant de s'éloigner, sans lui avoir demandé davantage qu'un baiser. Pour le moment, Wen ne parvient donc à influencer les esprits qu'en étant elle-même saisie d'une émotion vive. À l'avenir, si elle parvient à mieux comprendre son pouvoir et à le maîtriser, il se pourrait qu'elle influence volontairement les émotions d'autrui. Elle n'aurait alors plus jamais besoin de faire usage de ses charmes pour survivre, ce qui marquerait un changement radical dans sa vie. Note Conteur : + Depuis le mois de Friest, 90 de l'ère des Rois, Wen Tsuo possède des compétences ardentes. Mal maîtrisées, mais puissantes. Compétences, forces & faiblesses > Art du Spectacle : (Métier engagé : concubine) - Danse (traditionnelle Inoë : intermédiaire) = Quelques pas au bon rythme, le jeu des manches de kimono puis des foulards colorés sharda. - Musique (shamisen : intermédiaire) = Connaître les mélodies classiques pour occuper les clients lors d'une soirée. - Représentation (chant : intermédiaire) = Les chants si particuliers des Inoës, entre le cri d'un chat avec la queue coincée et l'émouvant trémolo d'un roseau sur la berge. - Déguisement (avancé) = Il s'agit de savoir se parer selon les occasions, les goûts et les rangs de ses clients. > Compétences libres : - Lecture & écriture (novice) - Linguistique : Shaë : Avancé, Saa : Novice = Quelques notions, mais pas de quoi tenir une réelle conversation. - Géographie (Seregon : avancé) - Géographie (Ordanie : intermédiaire) = Âme errante, Wen a beaucoup voyagé. Elle a dû apprendre la géographie du monde et à lire des cartes pour pouvoir errer. - Maniement d'armes communes( épée courte & dague : avancé) = Quelques années d'apprentissage pour une jeune femme guère habituée ou tailler pour l'exercice. - Éloquence (charme : avancé) = Sans être dans le commerce ou la diplomatie, il s'agit simplement savoir comment flatter l'égo et gorger l'orgueil de ses interlocuteurs... - Charme (expert) = De longues années dans les maisons closes, à combler les hommes et plaire à ses maîtres. Forces Habile de ses mains, Wen fait preuve d'une dextérité remarquable pour une femme qui n'a appris l'art de se battre que passée la vingtaine. Elle n'était en effet plus une jeune fille lorsque son maître lui a enseigné comment se défendre. Elle a également acquis une certaine force pour sa taille et son poids négligeables mais, justement, elle mise davantage sur ces caractéristiques et sur son agilité pour venir à bout de ses adversaires. En conclusion, ne rêvons pas, elle est loin d'arriver à la cheville de son défunt maître et ne pourrait pas rivaliser avec un guerrier entraîné. Séductrice hors paire, Wen semble plus jeune qu'elle ne l'est et n'éprouve aucune difficulté à feindre l'innocence et l'humilité afin d'obtenir ce dont elle a besoin. Ceci dit, elle n'est pas vile et ne se sert de son charme qu'en cas de nécessité. Grâce à sa formation de concubine, Wen a aussi une bonne connaissance de l'art de la danse et peut jouer de plusieurs instruments assez correctement. Elle n'est toutefois pas passée maître dans ces disciplines, le but de son apprentissage ayant été de l'initier à des arts plus charnels qu'intellectuels. Wen a encore appris les subtilités des civilités d'Usha ainsi que d'Al'Akhab. Elle est aussi vaguement familière des coutumes des Shardas du Sud et a quelques notions de cette langue sans toutefois parvenir à soutenir une longue conversation. Enfin, elle a beaucoup voyagé à travers le Seregon et l'Ordanie lorsqu'elle accompagnait son défunt maître, de sorte qu'elle a appris à s'exprimer correctement dans la langue commune. Faiblesses La solitude ne sied guère à la jeune femme. Elle a toujours été entourée, que ce soit par des personnes qui la méprisaient, par les nombreuses prostituées d'un harem alkhabirois ou par le fameux Guerrier Fou. L'année qu'elle vient de passer seule, à errer d'un endroit à l'autre, fut donc une véritable épreuve pour elle - et continue de l'être. La liberté a en effet des avantages comme des inconvénients. Si son maître lui a appris à se défendre au corps à corps, c'est pour une bonne raison : à la course, Wen est tout à fait déplorable. Comment pourrait-il en être autrement alors qu'elle a passé les deux tiers de sa vie enfermée dans des maisons closes ? Elle ne tiendrait pas trois secondes avant d'être rattrapée si elle devait être poursuivie par un éventuel agresseur. Malgré les années passées dans une maison de geishas et les leçons que lui a dispensées Sulamàn, l'homme auquel elle appartenait lorsqu'elle vivait à Al'Akhab, Wen n'est pas érudite. Tout d'abord, elle n'a pas été élevée pour être geisha mais pour devenir courtisane, elle n'a donc pas suivi le même type de formation. Ensuite, son maître alkhabirois n'avait pas assez de temps à lui consacrer pour faire d'elle une érudite. Elle est dès lors capable d'écrire, de compter et de raisonner avec logique mais elle ignore beaucoup de choses sur l'histoire de ce monde et sur la politique qui la régit. Elle connaît bien les règles à suivre lorsqu'on est en société et a une bonne idée de la différence entre le bien et le mal ; elle n'en sait malheureusement pas beaucoup plus. Langues parlées Shaë : Maître Alkhabirois : Experte Kaerd : Avancée Saa : Novice Physique Hauteur : presque 5 pieds Poids : 100 livres Je suis dotée d'une longue chevelure couleur de jais qui descend jusqu'à mes reins lorsque je ne la bride pas au moyen d'épingles et autres bijoux. Sa texture lisse et soyeuse me permet toutes sortes de fantaisies capillaires que je me suis fait un plaisir d'exploiter lorsque j'étais fille de joie. Cela dit, j'ai abandonné depuis plusieurs années cette habitude, me contentant de les nouer plus simplement à l'arrière de ma tête. Je ne me dépare cependant presque jamais d'un bijou délicat que m'a offert mon dernier maître, le portant surtout dans le but d'honorer sa mémoire. Mais gare à celui qui envisagerait de me dérober cet unique objet de coquetterie que je persiste à afficher publiquement ! En ce qui concerne mon visage, il n'a rien de particulier pour une Inoë d'origine. Mes yeux sont en amende, leurs iris de couleur bronze, plutôt foncés. Mes lèvres sont pleines mais ma bouche étroite, de sorte que j'ai l'air de bouder en permanence sauf lorsque je souris, ce qui est malheureusement moins fréquent qu'avant. Mon nez est quant à lui modeste mais sans imperfection. C'est d'ailleurs un miracle pour une fille de joie d'atteindre mon âge avec un nez aussi droit. Vous comprenez, dans la passion, certains hommes se contrôlent parfois mal et ont tendance à abîmer le visage de leurs partenaires. C'est chose fréquente dans le métier. D'après les dires de mes nombreux admirateurs, je serais donc une belle femme. J'ai toutefois peine à discerner la vérité dans leurs discours. C'est que j'ai été élevée pour séduire les hommes. Je me déplace donc naturellement avec grâce et légèreté. Dès lors, suis-je réellement belle ? Je n'en sais rien. Et, pour être honnête, je m'en moque ! Mon corps, lui, est fin et sec mais plus robuste qu'il n'en a l'air. En effet, l'entraînement martial auquel m'a soumise mon dernier maître a finalement porté ses fruits, de sorte que mes bras et mes jambes sont assez musclés pour porter le poids de l'Épée du Guerrier Fou. Et il en faut, de la force, pour traîner cette maudite lame au gré de mes pérégrinations. J'ai des goûts vestimentaires assez simples : si j'aime les habits à la mode d'Usha, je les marie généralement à ceux que je peux acheter dans les régions que je traverse. De fait, puisqu'on ne trouve pas les étoffes de mon pays natal dans chaque ville de Rëa, je n'ai pas la possibilité de faire la fine bouche. De toute manière, tant que je suis couverte décemment, tout me va. Il convient juste de préciser que la toilette qui me sied le mieux est certainement celle que les courtisanes portent habituellement dans mon pays natal. Mon mode de vie actuel m'amène pourtant à préférer des étoffes résistantes aux intempéries et me laissant libre de mes mouvements afin de dégainer une arme en cas de nécessité. Ce nouveau mode de vie a d'ailleurs laissé quelques séquelles sur ma peau autrefois parfaite : mon corps a gagné quelques cicatrices par-ci par-là au cours de mes entraînements avec Sakarbaal mais aussi à l'occasion de certains combat qui furent plus difficiles que d'autres. Mon ventre n'a guère connu les problèmes de l'enfantement ; en revanche une vilaine estafilade a longtemps orné mon flanc gauche. Grâce aux soins du Guerrier Fou, il n'en reste désormais qu'un stigmate à moitié effacé. Pour terminer, je ne peux malheureusement pas faire l'impasse sur l'immense dessin qui recouvre la majeure partie de mon dos. Un grand dragon noir. Immonde, infâme, répugnant dragon aux écailles sombres comme la nuit et aux griffes acérées comme des lames. Beaucoup ont eu l'occasion de le contempler. Certains s'en sont moqués méchamment car ils connaissaient sa signification. D'autres ont admiré le talent indéniable dont le tatoueur a fait preuve. Et puis, un jour, un homme m'a fait comprendre que ce symbole gigantesque n'est en vérité qu'une autre partie de mon corps, sans plus d'importance que mes pieds ou mes bras. Aujourd'hui, je peux montrer ce tatouage sans rougir, mais pas sans penser à la raison pour laquelle on me l'a imposé. Caractère Il est difficile de se décrire soi-même, en particulier quand on a un esprit aussi embrouillé que le mien. Née pour devenir esclave jusqu'à la fin de mes jours, je me suis retrouvée il y a environ un an seule au monde et, plus important, libre. Privée de la présence d'un être fort pour veiller sur moi, j'ai été contrainte de prendre mon destin en main. La jeune fille passive et obéissante est donc devenue une femme fière et autonome. Mais cela ne s'est pas fait en un jour. Habituée à devoir plaire aux hommes et à feindre la pudeur, je parviens désormais assez souvent à effrayer ceux qui osent me menacer. Certes, l'épée de mon défunt maître y est sans doute pour quelque chose, bien que je sois incapable de la manier, mais il ne faut pas se fier aux apparences : craignez la dague dissimulée dans la manche de mon vêtement, voire dans mon décolleté, plutôt que l'énorme lame attachée dans mon dos. Craignez également mon sourire enjôleur : si vous pensez qu'être libre signifie refuser de se soumettre aux humiliations du passé, vous vous trompez. Qui se soucie encore de sa vertu lorsque cette dernière s'est perdue des milliers de fois entre les mains d'hommes répugnants ? Non, ne vous laissez pas duper. La façade de douceur est bien ce qu'elle est : une façade. Si vous cherchez plus loin, vous découvrirez une femme aguerrie aux coups bas et aux insultes. Malgré tout, je ne suis pas insensible à tout. Indifférente à bien des choses, ou plutôt capable de feindre l'indifférence, j'ai toujours un cœur : pas un jour ne passe sans que je regrette le rire incomparable de Sakarbaal, surnommé le Guerrier Fou par les bardes qui ont entendu parler de lui. C'est d'ailleurs pendant les années que j'ai passées à voyager à ses côtés que j'ai été le plus heureuse. Je n'ai jamais autant souri qu'à cette époque et je ne me formalisais pas de savoir si Sakarbaal m'avait achetée simplement pour avoir une femme dans son lit ou parce qu'il éprouvait réellement quelque chose pour moi. Il faut dire que cet homme était particulièrement effrayant, de sorte qu'aucune femme ne lui accordait ses faveurs spontanément. Il disait qu'il m'avait achetée pour assouvir son appétit qui était, je dois le reconnaître, insatiable. Mais notre liaison fut bien plus qu'une vulgaire relation entre un maître et son esclave. Il me permettait d'être moi-même. Du moins, je le pensais autrefois, et je m'en persuade encore aujourd'hui. Est-ce pour rester sain que mon esprit s'en convainc, je l'ignore, mais il est certainement préférable que je voie les choses de cette façon. Enfin, je me suis assez livrée pour avouer ce que je n'ai encore jamais dit à quiconque : ma tendance à protéger les rares personnes que j'ai considérées comme mes amies, mon besoin de protéger les êtres faibles et mon empathie envers autrui sont autant de faiblesses que je n'assume pas toujours. D'aucuns diront que c'est mon instinct maternel qui s'affirme à travers ces quelques traits. Personnellement, je n'y crois pas trop. Si j'avais eu un tel instinct, ne serais-je pas déjà tombée enceinte ? Je n'ai jamais eu besoin de recourir à un quelconque stratagème pour éviter une grossesse soudaine ou même pour y mettre un terme. C'est simple, je suis stérile. Comment une femme infertile pourrait-elle concevoir le moindre instinct maternel ? C'est dommage. Dans une autre vie, j'aurais peut-être aimé en avoir un. Ceci dit, j'ai honte de cette sensibilité. C'est pourquoi désormais je préfère rester distante de tout ce qui est sensé porter bonheur. J'ai eu ma dose. Je me dis parfois qu'il aurait mieux valu que je ne rencontre jamais Sakarbaal. Avant de le connaître, je me contentais d'obéir aux ordres et de servir mes clients. Habituée depuis toujours aux humiliations, je n'aurais jamais pris goût à la reconnaissance et aux louanges si cet homme n'était pas venu me chercher. Je suis donc décidée à retrouver ce détachement et cette force qui m'ont caractérisées pendant plus de vingt ans. Mais pour cela, il faut que je parvienne à faire une croix sur mes regrets et à aller de l'avant. Inventaire - L'immanquable et l'impressionnante Épée du Guerrier Fou est la possession la plus précieuse de la jeune femme. Elle ne s'en sépare jamais. Pas même pour dormir. - Une dague est dissimulée dans la manche de son manteau, nouée à son poignet via une simple corde. Système modeste mais qui s'est révélé efficace à moult occasions. - Un bijou orne presque toujours la chevelure de Wen. Elle ne l'enlève que lorsqu'elle doit se "salir les mains". - Un sac sans motif, tout juste assez solide pour contenir les maigres avoirs de la voyageuse, à savoir une tenue de rechange, quelques ustensiles de cuisine et autres broutilles utiles pour les longs voyages. - Lorsqu'elle parvient à séduire l'un ou l'autre palefrenier, on voit parfois Wen en compagnie d'un cheval rabougri ou d'une mule au caractère infect. Le problème, c'est que les animaux qu'on lui cède meurent toujours au bout de quelques semaines. Néanmoins, c'est toujours mieux que payer son destrier, d'après la jeune femme. De plus, être accompagnée d'un animal de bât lui permet de se décharger un peu du poids de l'Épée, qu'autrement elle garde toujours fermement fixée sur son dos. Ambitions/Desseins - Depuis le rude combat qui a vu mourir son dernier maître, la jeune femme s'est mise en quête de la cité d'Azzura, bien décidée à apprendre à maîtriser son pouvoir. Parcourant actuellement la région d'Elra, en Ordanie, où elle a dissimulé le corps de son maître, elle a encore une bonne distance à parcourir avant d'y parvenir. - Wen est habituée à servir autrui, en particulier les hommes. Il se pourrait qu'elle finisse un jour par rencontrer une âme qui lui semble avoir de la valeur et qu'elle décide de lui donner sa vie. - Attachée à l'Épée du Guerrier Fou, on peut douter qu'elle acceptera de s'en séparer un jour. C'est pourquoi elle la traîne partout avec elle, sans savoir vraiment quoi en faire. Quand elle parviendra à accepter la mort de Sakarbaal, elle finira peut-être par retourner sur la tombe de ce dernier et lui rendre son bien. Mais ce jour n'est pas encore arrivé. Divers Reconnaissez-vous être âgé d'au moins 18 ans ? : Au moins, oui... ![]() Moultipass : Validé par Baltou Oh mon Dieu... Si vous saviez comme je suis heureuse d'avoir enfin écrit le dernier mot ! ![]() Ah et au fait... je suis bien une DC ! |