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Lydie Sulian - Chef de la garde personnelle de Kathaleen Callahan

Lydie Sulian
◈ Missives : 18

◈ Âge du Personnage : 37 ans
◈ Alignement : Neutre bon
◈ Race : Valduris
◈ Ethnie : Vreën
◈ Origine : Ordanie / Lavern
◈ Localisation sur Rëa : Ordanie
◈ Magie : Magie naturelle / Suggestion d'affinité
◈ Fiche personnage : Fiche de Lydie Sulian

Héros
Lydie Sulian

◈ Mar 26 Mai 2015 - 17:41

◈ Prénom :  Lydie
◈ Nom : Sulian
◈ Sexe : Femme
◈ Âge : 37 ans
◈ Date de naissance : Le treizième jour d'Ansbar, en l'an 53 de l'ère des rois.
◈ Race : Valduris
◈ Ethnie : Vreën
◈ Origine : Ordanie / Lavern
◈ Alignement : Neutre bon
◈ Métier : Chef de la garde personnelle de la Princesse de Lavern, Kathaleen Callahan


Magie


Magie naturelle

Lydie a toujours commandé ses hommes avec honneur, les exhortant à se montrer cordiaux les uns envers les autres. Il lui est arrivé un jour singulier que ses conseils aient plus de portée qu'attendu...

Le pouvoir de Lydie, dont elle ne peut en rien user à volonté, pousse quiconque en est victime à se montrer bien disposé à l'égard de la prochaine personne qu'il rencontrera, qu'il s'agisse d'une confiance surprenante à l'égard d'un parfait inconnu, ou d'un désir prononcé si la victime a des affinités pour la personne.


Compétences, forces & faiblesses


> Arts de la guerre
(Métier engagé : Chef de la garde personnelle de Kathaleen Callahan)
- Maniement d’armes blanches (épées, lances : expert, autres : maître)
= Lydie a, depuis bien des années, appris l'art du combat. A l'armée ou dans ses fonctions de protecteur princier, elle a prouvé que sa lame n'avait à craindre d'aucun homme.
- Combat à mains nues (militaire : intermédiaire)
= Par essence, elle a appris les bases du combat désarmé et saurait envoyer ses poings sur le premier venu tentant de l'offenser ou de la blesser.
- Équitation de guerre (expert)
= Se battre à pieds ou à cheval fait partie de la formation militaire de la protectrice.
- Parade (sélectionner : boucliers, armes, utilisation de son environnement : avancé)
= Pour mener à bien ses missions, elle n'aura aucun problème à user de tout son environnement pour se battre, rétorquer, esquiver et assaillir.
- Stratégie de combats (avancé)
= Lydie a de très bonnes techniques de combat, à mains nues ou armé.
- Tactique de guerre (quelques hommes : maître)
= Femme franche et forte, elle saurait commander pour qu'on la suive en batailles. Son champ d'exécution ne peut dépasser hélas quelques hommes. Elle n'est pas soldat de guerre, mais bel et bien de protection rapprochée.

> Arts de l’ombre
- Subterfuge (mensonge, manipulation, etc : expert)
= La vie de Lydie peut être une imposture. Elle ment sur son âge, sur sa vie, peu lui importe du moment où elle accède à ce qu'elle souhaite.
- Discrétion (déplacement silencieux, furtivité, déguisement : expert)
= Lydie est un protecteur royal. A ce titre, elle sait autant comment assassiner que comment repérer un assassin.
- Collecte d’informations (renseignements, utilisation d’un réseau, contacts : expert)
= Lydie sait user de sa langue pour soudoyer et obtenir ce qu'elle souhaite.
- Poison (reconnaissance : intermédiaire)
= Dédiée à la protection d'une Princesse, le meurtre par poison étant des plus répandus, Lydie aura sûrement appris à en reconnaître quelques uns.

> Compétences libres
- Folklore (Lavern : maître)
= Lavern est son pays. Des coutumes ancestrales des tribus de jadis, encore usitées ou celles du bas peuple comme de la royauté, Lydie a appris à évoluer dans toutes les strates sociales et connaît tous leurs us et coutumes.
- Religion (Alvar : intermédiaire)
= La guerrière n'est pas ce que l'on pourrait appeler une grenouille de bénitier. Pourtant, elle connaît assez des cultes et rites d'Alvar pour faire illusion auprès des dévots.
- Histoire (Lavern : intermédiaire, royauté de Lavern : maître)
= Si proche de la royauté, Lydie aura appris l'histoire des rois de ce royaume et comment se comporter avec.
- Cuisine (intermédiaire)
= Lydie a dû vivre par elle-même et a commencé comme toute enfant fille : à faire les tâches ménagères et la cuisine. Triste sort pour les jeunes filles moins déterminées qu'elle à changer leur vie.
- Lecture & écriture (avancé)
= Elle a forcément appris à lire et à écrire lors de ses classes.
- Survie en milieu sauvage (intermédiaire)
- Survie en milieu urbain (avancé)
= Lydie est une survivante. Une battante. Elle saura se débrouiller dans n'importe quelle situation.
- Pistage de la faune (novice)
= Menée à l'errance, elle doit apprendre pour survivre.
- Intimidation (intermédiaire)
= La Lavernoise n'a pas froid aux yeux et nombre sont ceux qui pourraient rester droits face à sa détermination tenace.

• FORCES
- Intrépide, voire téméraire
- Plus que capable l'arme à la main
- Prête à user de moyens discutables pour parvenir à ses fins

• FAIBLESSES
- Kathaleen, par ce qu'elle est et ce qu'elle représente
- Son statut de femme, son héritage et sa fille
- A parfois du mal à concilier ses idéaux et ses choix


Physique


Lydie garde peu de souvenirs de sa mère. Un menton volontaire, un subtil éclat cuivré dans sa chevelure auburn, cette lueur indomptable dans ses yeux noisette et quelque pas de danse au son des tambours. Sa taille moyenne s'orne de muscles saillants, forgés par des années d'entraînement l'arme à la main. De son père, elle espère avoir acquis un peu de cette force et de cette audace qu'on lui nie si volontiers en tant que femme.

Lydie a le regard féroce et l'aplomb furibond de qui s'est vu trop souvent rappeler qu'elle n'était qu'une chienne dans un monde de porcs. S'il faut se défendre de peu, la guerrière se plaît à revendiquer la loyauté et la ténacité des chiens, et saura patienter jusqu'à la curée pour réclamer son dû.

Lorsqu'il s'agit de se vêtir, Lydie dissimule ses atouts féminins sous des habits d'étoffe épaisse, bien souvent doublés de cuir ou d'acier. Bien rares sont ceux qui ont pu lui voir porter une robe ou une jupe, Lydie préférant parier sur les teintes ternes de ses habits passe-partout et sa discrétion que sur sa féminité pour se fondre dans la masse.

Lydie ne noue ses cheveux qu'à l'exercice, et de fait, sa tignasse évolue bien souvent de sa propre volonté, ses mèches ondulées venant se faire l'écho des arabesques d'encre qui lui marquent la peau.


Caractère


Lorsque le jour se meurt et que l'abnégation oblige Lydie à se recroqueviller dans ses derniers retranchements, elle a le sentiment de n'être plus humaine, de n'être rien de plus qu'une arme façonnée dans la forge des destinées. Entourée de juste assez de chaleur pour être malléable sous les coups, pour finalement en ressortir tranchante et étincelante.

Lydie a plus de zèle et d'orgueil pour ses valeurs que de fierté personnelle. D'aucuns lui opposeraient que son ascension sociale est contraire à cet état de fait, mais il n'en est rien. Lorsqu'elle brandit arme et bouclier, c'est sa reine qu'elle sert et par son règne, la cause des femmes de Lavern. La fin justifie les moyens, TOUS les moyens, et les motivations parlent à ses yeux bien plus que les actes.

Son habileté par les armes et sa loyauté lui ont valu le respect sinon l'amitié de ses hommes. Lydie observe le monde avec une certaine fatalité, acceptant que chacun ne récolte que ce qu'il a semé, assurée que chacun devra tôt ou tard payer pour ses crimes passés ou se montrer digne du pardon d'Alvar.

A l'image de l'armure qu'elle revêt au combat, Lydie a appris à se parer d'un masque pragmatique et à se défaire de tout sentiment inutile. C'est cette détermination qui lui permet de regarder la mort en face lorsqu'il lui faut tirer l'épée, et d'accepter l'idée de se taire devant la raison d'état. La combattante ne se reconnaît pas dans le rôle d'une subordonnée sotte et aveugle, mais elle voit le salut dans la lucidité, et l'esprit dans le silence. Énoncer froidement des vérités cruelles ne les rendra pas moins vraies ou moins douloureuses, et l'ordre nécessaire à la prospérité de Lavern ne peut être maintenu sans sacrifice.

En cela, elle voit parfois en Kathaleen l'enfant qu'elle n'a jamais eu et qu'elle ne voudrait jamais avoir, car cela voudrait dire l'aimer bien peu que de la sacrifier pieds et mains liés sur l'échiquier du pouvoir, en lui faisant miroiter le reflet insaisissable de sa trop fragile liberté.


Inventaire


Lydie n'arbore rien de singulier sinon des tatouages d'encre qu'elle redessine sans cesse à l'identique. Ses habits sont ternes et robustes, l'épée et la lance dont elle s'équipe sont des armes efficaces et sans fioriture. Elle possède une petite fiole au contenu lactescent dont elle ne se sépare jamais, mais bien observateur est celui qui l'aura jamais remarqué.


Histoire


L'on se plairait tant et plus à répéter à Lydie qu'elle n'était que née de l'étreinte d'une catin avec un soudard qu'elle en viendrait à y croire elle-même. Pour ce qui est de la vérité sous le regard d'Alvar, il n'en était rien, et si les échanges d'Hayleen et Marenth étaient aussi brefs que passionnés, la faute en revenait essentiellement à leurs obligations respectives. Hayleen était la danseuse d'une troupe bien en vue, appelée à distraire les seigneurs d'Ordanie, de Valdrek à Lyria, tandis que Marenth Sulian, le quatrième fils d'un baron de petite noblesse, avait gravi les échelons militaires jusqu'à devenir un commandant respecté.

Ayant trois frères aînés pour hériter du titre de son père, Marenth ne fut jamais ennuyé quant à son union discutable. Il en alla autrement quant au sort de Lydie, l'enfant qui en naquit. Le père de Marenth exigeait de son fils que Lydie, toute bâtarde qu'elle fut, connut un destin plus élevé que celui d'appartenir à quelque troupe de théâtre à la suite de sa mère. Son sang, disait-il n'avait pas à se perdre avec les crève-la-faim et les va-nus-pieds. Marenth freina des deux pieds tant qu'il le put mais finit par perdre contre d'odieux chantages et, ne désirant pas mettre en péril femme et enfant, en vint à céder.

Alors que la jeune fille n'avait que sept ans, elle fut arrachée à la protection de sa mère et à sa vie d'errance pour découvrir la rigueur des campements militaires. Les accusations à demi-mots de Marenth contre la vie instable menée par Hayleen ruinèrent définitivement la confiance légère du couple. Hayleen ne revint jamais le voir après qu'il lui eut retiré Lydie.

La jeune fille, quant à elle, fut inconsolable. Son univers s'effondrait, elle ne pouvait aimer un père qu'elle ne connaissait pas. La vie des casernes étant peu convenable pour une si jeune enfant, Marenth n'eut d'autre choix que de l'envoyer vivre en tant que jeune servante dans la demeure de son père.

~°~

L'ennui. Voilà ce qui gagna Lydie à son arrivée. La baronnie Sulian suintait la monotonie. Lydie n'était personne, tout juste une bâtarde à peine digne d'intérêt et c'est sûrement cela qui la sauva, lui attirant la sympathie bienveillante des petites gens du domaine. C'est là qu'elle vécut l'apprentissage le plus simple, le plus sain et le plus élémentaire de toute son existence. Elle ne rechignait pas aux corvées malgré son corps d'enfant et on l'en louait tout autant. Elle était trop jeune encore pour que l'on cherchât à se dérober à son regard, personne ne se souciait de pouvoir la choquer ou de ce qu'elle pourrait répéter.

Un soir, elle vit un homme que l'on disait son oncle prendre une femme qu'il n'avait pas épousé. Un cuisinier éméché lui déclara sans détour que le monde était ainsi fait qu'il n'y avait de place que pour des hommes puissants et des femmes faciles, preuve en était qu'elle était née ainsi.

~°~

Lydie grandit hantée de ressentiment. Devenue assez lucide pour reconnaître qu'elle était chanceuse d'avoir un toit et des repas chauds contre de bien menus travaux, elle n'en était pas moins amère, déjà bien assez têtue pour reconnaître qu'elle aurait préféré gagner son pain sur les chemins, en suivant la voie de sa mère. Lors des premières années, elle se précipitait en hâte à chaque fois que des artistes ambulants se présentaient au domaine. A la longue, elle avait fini par comprendre que sa mère avait probablement été désignée comme indésirable en ces terres. Elle en eut la certitude quand elle s'aperçut que ses anciennes connaissances des chemins faisaient semblant de ne pas la reconnaître.

Le dépit et l'ennui l'engloutissaient un peu plus chaque jour quand réapparut son père. Avec autant de précaution que de maladresse, il s'enquit de sa santé et de son état. Lydie était partagée entre la colère et le désespoir, voulant autant se venger de son père que fondre dans ses bras et avoir à nouveau, de par le vaste monde, quelqu'un qui tienne à elle.

Marenth resta au domaine les quelques jours de sa permission et père et fille finirent par briser la glace. Chaque matin, le commandant se pliait à une routine bien établie d'échauffements réguliers. C'est à cet instant que germa dans l'esprit de Lydie l'idée d'apprendre le maniement des armes. Marenth fut plus que surpris de l'entendre déclarer qu'elle voulait choisir la voie des épées, elle qui avait grandi sur les planches du théâtre. La vérité, que Marenth ne devait jamais saisir tout à fait, était que Lydie ne désirait rien de plus que de se montrer digne de ses parents, et s'il ne lui était pas permis d'honorer l'enseignement de sa mère, alors elle se voudrait la fierté de son père.

Par chance, si les armes exigeaient une danse moins innocente que flûte et violes, Lydie n'avait pas complètement perdu en adresse et en souplesse, et elle devint rapidement une élève capable et une recrue prometteuse. Marenth avait encore assez de relations pour confier à un ancien ami le soin de sa formation, en cela qu'il s'en trouvait pour se moquer que Lydie fut fille et non garçon.

~°~

Marenth ne vécut pas assez longtemps pour voir sa fille intégrer les rangs de l'armée. Alors que Lydie n'avait que quatorze ans, il périt dans une bataille meurtrière. Le roi Aengus s'était attiré l'ire des Alsderns et ceux-ci étaient aussi prompts à brandir les armes qu'habiles à les manier. C'est à l'annonce de cette macabre nouvelle que Lydie quitta le domaine Sulian pour gagner Brand et affronter le regard des recruteurs.

Lydie n'eut pas de peine à mentir sur son âge. Elle avait déjà les formes d'une femme et plus d'aplomb qu'il n'en fallait pour attirer le regard. Sur le terrain d'entraînement, elle fit une démonstration plutôt modeste. La jeune fille manquait de pratique, elle n'avait guère connu d'autres adversaires que son maître, et les adolescents de Lavern avaient bien moins de scrupules à taper sur une fille que son ancien mentor, d'autant que ceux-ci avaient tout à prouver sous le regard des lieutenants.

A la fin des tests, elle n'en sorti pas moins quatrième sur une trentaine. Le lieutenant reconnut sa compétence et la prit à part pour lui proposer un accord : il acceptait de lui laisser sa chance et de la compter comme la dernière des recrues, en hommage au souvenir de son défunt père. En échange de quoi, elle tairait avoir jamais battu qui que ce soit ce jour. Si elle survivait à sa première bataille, elle aurait tout droit de fanfaronner sur ses adversaires vaincus. En ce qui concernait ce jour, il était hors de question que la rumeur se répandit qu'en Lavern, les hommes puissent être si faibles qu'une femme put leur faire mordre la poussière sur le terrain d'entraînement.

Lydie était déjà passée maître dans l'art du mensonge nécessaire. Elle ne put qu'acquiescer et se vit affecter dans sa formation à la protection du duché de Iudhael Juhel. C'est là que Lydie apprit réellement le maniement des armes et la vie des soldats, consciente que l'ancien ami de son père l'avait plus encadré comme on cède à un caprice d'enfant que comme la guerrière qu'elle aspirait à devenir.

~°~

C'est à cette même période que Lydie fit la connaissance de Jishm, un chevalier-éclaireur détaché à la défense du duché. A en croire les rumeurs, il était mi-vreën, mi-sharda du nord, mais il était communément dit mi-démon ou mi-ordhaleron, en cela que son habileté redoutable au jeu ne cessait de faire jaser.

Lydie avait déjà trop vécu pour porter sur ce monde un regard naïf. Jishm n'était pas la meilleure des fréquentations, mais il était d'une bonne humeur communicative et d'une compagnie rafraîchissante. A force de le connaître, Lydie finit par comprendre que Jishm était également un prodige de fainéantise calculée : ses compétences l'eurent fait lieutenant ou commandant s'il n'avait pas jugé qu'il gagnerait meilleure solde à sa manière. Il n'hésitait pas à faire trafic de tout et de rien, à tel point que Lydie acquit rapidement la quasi-certitude qu'il vendait également des informations aux multiples ennemis que les frasques du règne d'Aengus avaient valu au royaume de Lavern.

Décidée à le confronter dans l'espoir d'en tirer la preuve d'un malentendu, Lydie obtint les aveux de Jishm tout autant que ses bras, et force lui fut d'admettre que, s'il était un fieffé coquin, l'ivresse de ses étreintes valait bien son silence. Ou plutôt, eut-elle parlé que le déni d'un supérieur hiérarchique accablé par une femme eut suffi à balayer ses accusations. Jishm ne se serait pas privé de conclure que les mensonges outranciers de Lydie à son égard venaient du fait qu'il avait refusé ses avances.

~°~

Sa formation achevée, Lydie eut la chance et la malchance de se voir envoyée en poste loin de son amant aux sourires ravageurs et à la conscience douteuse. Libérée un temps de l'insouciance de ses penchants, elle travailla d'arrache-pied à faire ses preuves dans un monde d'hommes. Son zèle forcené, le nom de son père, et, à sa grande honte, quelque grand-nom connu de Jishm, finirent par lui attirer l'honneur d'être nommée lieutenant. Un temps outrée d'avoir peut-être dérobé ses galons, Lydie finit par s'en accommoder, mettant un point d'honneur à traiter ses hommes avec respect.

Lorsqu'un jour, elle fut convoquée par la reine Niamh en personne, elle supplia Alvar de lui pardonner d'avoir jamais protégé Jishm, sans quoi elle ne serait jamais digne de servir la souveraineté de Lavern. Si Alvar lui pardonna, elle ne le sut jamais, mais elle entra ce jour au service rapproché de la famille royale, pour la plus grande joie de ses hommes.

A la même période, Jishm s'invita parmi ceux-ci, prétextant d'une affectation extérieure. A en croire le parchemin qu'il brandit devant elle – et qu'elle déchiffra avec peine – cela se devait d'être vrai, ou du moins d'avoir l'apparence de la véracité, et Lydie ne put qu'accepter, en dépit des sourires goguenards de l'intéressé.

Lorsqu'elle put enfin le plaquer à un mur et lui demander sans détour ce qu'il fichait là, il se contenta de hausser les épaules et de protester qu'il ne faisait que l'aider à protéger la famille royale. Mais elle avait reconnu dans ses yeux à l'éclat ambré cette lueur qu'ils avaient toujours quand il y avait de l'argent à la clef.

~°~

La petite soldate était une femme respectée et avait l'oreille de la reine. Ses galipettes étaient non plus sérieuses qu'auparavant mais plus risquées, et Jishm arborait la mine songeuse et dubitative qu'il affectait toujours quand il soupesait les risques d'un pari.

« Va-t'en. » lui avait soufflé Lydie dans le creux de l'oreille.

Le demi-Vreën lui avait déjà fait part de son départ, trop poli pour ne s'en dévoiler qu'après leur étreinte, et si elle s'amusait de le voir ainsi hésiter sur le bord de son lit, elle ne tenait pas à ce qu'ils soient vus ensemble. L'aube n'était pas encore levée mais ne tarderait plus.

Jishm avait eu un claquement de langue agacé, s'était levé d'un bond comme en proie aux démons que Lydie lui prêtait et avait fermement plaqué d'un geste résolu un petit flacon sur la table, en un bruit sec.  

« Si tu veux sauver le prince, veille à ce qu'il boive ceci avant le coucher du soleil. »

Jishm avait détalé sans demander son reste. Lydie s'était jetée à sa poursuite, mais il s'était défait de son étreinte. Elle ne voulait pas le blesser et une dispute dans les couloirs ne manqueraient pas d'attirer l'attention. Elle l'avait laissé fuir comme elle s'était tue jadis et s'était retrouvée retranchée dans la solitude douloureuse de sa chambre, une fiole de poison entre les mains.

Si tu veux sauver le prince...

Avait-il menti ? Que savait-il réellement ? Jishm avait toujours su des choses qu'il ne devait pas savoir. Il se vendait au plus offrant. Même leurs étreintes étaient un jeu pour lui, même si Lydie préférait y voir un échange honnête, une courtoisie sans promesse.

Si le prince avait été empoisonné, il devait y avoir des signes. Elle revoyait Niamh s'extasier la veille sur les progrès de son précieux enfant. Incapable de se résoudre à rien, Lydie alla se renseigner sur la santé du jeune prince, lequel se portait comme un charme. Revenue à ses appartements, elle ouvrit la petite fiole, laquelle contenait une substance blanche et épaisse, comme de la crème. Peut-être pouvait-il s'agir d'un antidote, mais comment le savoir ? Lydie n'était pas assez sotte pour quérir un herboriste. Elle n'avait jamais fait usage de poisons elle-même, leur préférant la morsure sans équivoque d'une lame à nue.

Le temps filait et l'hésitation la dévorait. Jishm ne s'était jamais plus joué d'elle que de l'univers entier. Il n'agissait pas au hasard. Elle cueillit une goutte de la curieuse substance dans le creux de sa main et la lécha.

Le monde vacilla. Lydie perdit connaissance.

~°~

A son réveil, le prince était mort. Aussi brusquement que Jishm avait disparu. Lydie était bien résolue à enquêter sur ces circonstances plus que suspectes, mais la reine en décida autrement. Elle et Rhys Tegfedd avaient été détachés à la protection de la princesse et n'étaient pas autorisés le moins du monde à s'en éloigner. Lydie s'inclina mais enragea intérieurement. Rhys était un guerrier aguerri et exemplaire, mais bien trop honnête pour qu'elle discutât sérieusement avec lui de l'incident, à la lumière de ce qu'elle savait.

Personne n'était assez stupide pour attaquer Kathaleen l'arme à la main. Si elle avait à cœur de protéger l'héritière du royaume, elle aurait eu plus de chance d'y parvenir en faisant lumière sur le meurtre de son frère – Lydie n'était pas friande de ce genre de coïncidences que tant se plaisent à qualifier d'accidents – ou en rattrapant Jishm pour le faire parler.

Son amant avait bien des torts mais il était plus que loyal en affaires. Si elle le payait – et il n'était pas non plus regardant sur la nature du paiement – il lui dirait ce qu'il savait ou lui apprendrait ce qu'elle voulait savoir. Au lieu de quoi, Lydie se sentait comme un fauve en cage. Elle avait grand-peine à ignorer le désespoir corrosif de Niamh qui emplissait le château tout entier, des nausées violentes la hantaient depuis qu'elle avait commis la bêtise de goûter au poison de la petite fiole, et la certitude que l'assassin du prince était, pendant ce temps, libre comme l'air, achevait de jouer avec les nerfs de la guerrière.

Hélas, il fallu trois semaines à la reine pour desserrer les dents et lâcher la bride à ses soldats. Lorsque Lydie retrouva sa liberté, le prince reposait avec les siens sous la protection d'Alvar et Jishm était retourné au service du duc. A force de mois d'argumentation, Lydie parvint à obtenir le droit de mener une expédition avec quelques hommes de confiance pour enquêter sur la disparition d'Emrys. Bien qu'elle ne s'en soit pas ouvert à la reine, elle avait eu l'intention de pousser le voyage jusqu'au duché de Iudhael Juhel pour interroger Jismh. Mais au bout de quelque semaines de chevauchée, l'évidence la frappa de plein fouet. Son ventre s'était considérablement arrondi à tel point qu'il lui était presque impossible d'enfiler son armure.

Lydie se résolut à mentir à ses hommes, prétexta avoir obtenu de la reine le droit de rendre ses hommages à son père décédé et fila vers la baronnie Sulian.

~°~

Les relations honnêtes sont les plus durables, et les petites gens qui avaient accueilli la jeune Lydie jadis s'empressèrent de lui porter secours. On lui dénicha la plus vieille sage-femme du village, laquelle l'encouragea entre deux quintes de toux à arracher les tuiles et au terme d'un travail laborieux, Lydie donna naissance à une fille en pleine santé.

A peine eut-elle serré l'enfant dans ses bras qu'elle s'endormit d'épuisement. Lydie goûta quelques jours de vie simple à s'occuper du seul sort de son enfant. Elle était incapable de songer à l'avenir, s'imaginait rester là jusqu'à ce que les hommes de la reine ne vinrent la trouver, lui arracher titre et solde. Il ne lui resterait plus qu'une vie de rien, les chemins et sa fille. Seule, elle aurait pu vendre son épée, se reconstruire une réputation... Avec sa fille, elle était piégée à la baronnie Sulian.

Au matin du huitième jour, elle se leva selon sa routine habituelle, et s'aperçut avec terreur que le nourrisson n'était pas dans son berceau. La chambre était douloureusement silencieuse. Le coeur de Lydie fit un bon dans sa poitrine, elle surgit l'épée au point vers la petite salle commune. La lavandière qui l'hébergeait manqua de faire une syncope en la voyant. Lydie écarquilla les yeux. Sur une des chaises de bois l'attendait Jishm, un sourire ravageur aux lèvres. Et dans ses bras, le bébé essayait d'attraper les mèches folles qui se perdaient dans la barbe mal entretenue du guerrier.

Furieuse, Lydie se porta à sa hauteur et lui arracha le nourrisson des bras. Jishm arqua un sourcil, et le bébé se mit à pleurer. Un fugace instant, alors que le soulagement la happait, Lydie les haït l'un et l'autre, de ne pouvoir comprendre que, quelque fut la famille qu'ils fassent, elle ne pouvait être aussi simple que cela.

~°~

« Et qu'est-ce qu'une femme comme Lydie Sulian aurait donc besoin de faire seule en ses terres ? Pleurer ? Je ne t'ai jamais vu verser une larme pour ton père. »

Jishm ne s'était pas justifié davantage. Il s'était mêlé aux hommes de Lydie. C'étaient plus qu'assez pour qu'il soit l'un des leurs à leurs yeux et qu'ils lui révèlent sans sourciller son départ pour la baronnie Sulian.

« Tu devrais déjà être de retour. »

Lydie l'avait ignoré, les yeux perdus dans la contemplation de sa fille endormie.

« C'est ma fille. »

Les Shardas ne couraient pas les rues de Lavern, et le bébé avait déjà la peau ambrée de son père. Lydie n'avait ni acquiescé, ni protesté, tout juste frémi, car elle ne s'était pas attendue à ce que Jishm voulut reconnaître leur enfant.

Lydie avait relevé les yeux. Les hommes ne l'effrayaient pas, pas plus sur le champ de bataille que dans sa chambre à coucher.

« Je ne rentrerai pas. Elle a besoin de moi. »

Et moi d'elle.

« Lydie. Tu ne peux pas rester ici. »

« Je partirai s'il le faut. Dans le village voisin, il y a un seigneur qui cherche une nourrice pour son fils. Si tu ne veux pas nous aider, ce n'est pas grave... »

« Je paierai ! » avait rugi Jishm, déclenchant les pleurs de l'enfant.

« Mais je refuse, JE REFUSE, que tu condamnes notre enfant par caprice. Vas-y, retourne errer sur les chemins, vendre tes services au plus offrant, et notre fille aura l'âge d'une femme sans en avoir la dignité. »

Les insinuations de Jishm avaient fait à Lydie l'effet d'une gifle.

« Tu n'étais pas si regardant sur ma vie passée quand tu m'as ouvert les bras. » lui cracha-t-elle en réponse.

« J'étais saoul. » avait répondu Jishm avec cette intonation si particulière que détestait tant Lydie, incapable qu'elle était quand il en usait de savoir s'il mentait ou s'il était du plus obséquieux sérieux.

« Ne fais pas l'idiote. Tu es une femme merveilleuse, mais d'aucuns voient en toi la fille d'une fille à soldat. Je ne suis pas Marenth. Mes faits d'arme n'inspireront jamais le respect à quiconque. Si tu pars avec elle, tu perdras ta dignité, la sienne, et moi, ma fille. »

Lydie soupira, posa le bébé qui n'avait plus ni faim ni sommeil dans les bras de Jishm. Essayer d'attraper les poils de barbe du guerrier était de toute évidence une mission primordiale pour la petite.

« Laisse-moi l'emmener. Au duché, elle ne manquera de rien. Quand Kathaleen sera reine, il te sera peut-être possible de profiter de ses largesses pour service rendu. Tu pourrais avoir pour nous trois, une position que je ne pourrais jamais obtenir. »

Lydie avait secoué la tête. Elle s'était engagée au service de Niamh sous le regard d'Alvar, avec le souci d'achever l'oeuvre de son père en servant la royauté. Elle ne l'avait pas fait dans l'espoir d'en tirer honneur ou titre.

C'était là la droiture d'esprit dont Jishm n'avait jamais pu la dépouiller, et la raison même pour laquelle les projets de Jishm étaient plausibles.

« Tu es mon unique princesse. » avait murmuré le guerrier au nourrisson à demi-assoupi.

De ces mots, Lydie devrait plus tard tirer un réconfort amer. Quelque aient été leurs torts dans la mort du prince Emrys, celui-ci n'était pas mort au profit de son enfant. Au moins pouvait-elle encore se répéter que ce n'était que cruauté du sort, et non malveillance de sa propre main.

~°~

Lydie se rangea à la sagesse des mots de son amant, mais son départ de la baronnie Sulian n'en fut pas moins un déchirement. Ses larmes coulèrent sur ses joues des jours durant, et sa seule consolation fut que Jishm ne soit pas là pour les voir.

La guerrière n'eut d'autres choix que de broder sur son périple, usant du témoignage d'une vieille sage-femme qui avait connu la mère de Niamh selon laquelle les décès à des âges très jeunes étaient plus fréquents dans la famille royale que chez le petit peuple. Le coeur de Lydie se serra à ces déclarations. Intérieurement, elle suppliait Alvar de traiter ces mensonges avec clémence, et de ne pas s'en venger sur son enfant.

Lydie se plongea à corps perdu dans son travail, prenant très au sérieux ses obligations envers la princesse Kathaleen, y puisant l'exutoire dont elle avait désespérément besoin. Si elle se surprit à l'aimer, elle eut toujours à son encontre un double discours. Elle ne cessa jamais de prétendre que la mort d'Emrys n'était qu'un regrettable accident. Elle n'y crut jamais une seule seconde, mais resta toujours désireuse que Kathaleen put vivre son existence ainsi qu'elle le désirait sans vivre dans la frayeur constante d'un assassin embusqué.

Voir la princesse agir avec légèreté et se fondre dans la foule l'emplissait toutefois d'amertume et plus d'une fois, elle manqua de lui voler dans les plumes pour lui rappeler les périls que recelait le monde extérieur pour une jeune femme de bonne famille aux ennemis multiples. Mais Lydie n'était pas sa mère, il ne lui appartenait pas de la rabrouer pour son attitude, et celle qui l'eut pu s'était éteinte des suites d'une fausse couche malheureuse. Et de toute évidence, Jishm était plus doué qu'elle-même pour les discours sentencieux porteurs de sagesse.

Elle s'efforçait d'offrir à Kathaleen une image des plus respectables, affirmait n'avoir jamais connu d'hommes sinon dans quelques audaces de jeunesse qu'elle prétendait regretter et s'abstint de lui révéler que Jishm ait jamais été de ceux-ci.

Lydie eut l'occasion de revoir son amant à maintes reprises, et celui-ci ne manqua jamais d'insinuer qu'elle n'avait pas choisi, sinon le mauvais camp, la voie la plus facile. Elle ne manquait jamais de lui demander des nouvelles de leur fille et ne pouvait s'empêcher d'espérer à chaque fois que Jishm la prendrait avec lui, même si une telle éventualité relevait de la folie pure.

A deux reprises, elle parvint à s'absenter suffisamment longtemps pour se rendre au duché et renouer avec son enfant. Ces instants dérobés sont dans sa mémoire autant de flammes vives, couplant émerveillement des retrouvailles et douleur de la séparation.

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Les choses se gâtèrent avec la mort du roi Aifric. Lydie le pleura sincèrement, c'était un bon monarque, lequel avait tiré Lavern de jours sombres. Si Lydie était fière de voir Kathaleen tenir tête à sa cour, le refus obstiné de la princesse à concevoir une alliance politique ne manqua pas de la terrifier. Chacun se moquait bien des amours de la princesse, les nobles et le peuple en son entier s'attendaient à la voir glisser sa main dans celle d'un roi, et ne souffraient guère l'indécision de l'héritière.

La subtilité fit défaut à certains, et Lydie eut le déplaisir de voir fleurir des espions à tous les coins de couloir. Jishm fit également son apparition, et ce fut bien le seul hasard dont Lydie s'accommoda.

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« Elle gagne du temps, tu sais. Il lui faudra tôt ou tard se marier et enfanter, si elle ne veut pas voir s'éteindre sa lignée ou l'un de ses parents hériter de ses terres. Elle gagne du temps, mais chaque seconde est payée chèrement. »

Lydie avait acquiescé en bougonnant, trempant ses lèvres amères dans une chope de bière coupée à l'eau. Elle ne buvait jamais jusqu'à l'ivresse pendant le service et ces derniers temps, son service allait de l'aube à l'aube suivante.

Elle avait reconnu servir une cause perdue, l'obstination égoïste d'une jeune femme dont l'existence était publique depuis son premier cri. Le problème était qu'elle ne servait pas Kathaleen Callahan autant qu'elle servait la reine de Lavern. La reine de Lavern aurait dû choisir de se marier pour sa protection, pour l'apaisement de la noblesse et le bonheur de son peuple. Si elle ne l'avait pas fait, ce n'était pas à la soldate de le lui reprocher.

Jishm lui offrit son soutien à sa manière ambiguë. Alla jusqu'à insinuer que la meilleure manière de garder Kathaleen en vie était encore de l'éloigner du trône. Loin de Brand, elle serait en sécurité.

Loin de Brand, le trône pourrait échoir à quelqu'un d'autre. Quelqu'un d'autre qui pourrait reconnaître la valeur de ses services à lui.

Loin de Brand, Kathaleen en viendrait peut-être à se satisfaire d'une existence rangée, auquel cas, peut-être n'aurait-elle plus besoin des services de Lydie Sulian. Si tel était le cas, il connaissait des gens prêts à payer grassement pour ses services. Lydie l'avait envoyé se faire pendre ailleurs, lui opposant que ce serait de la trahison.

De la trahison. Il lui avait rappelé qu'il ne servirait jamais qu'une seule princesse et il avait ri. Lydie s'était renfrognée, consciente des accusations que portait ce rire clair. En ne le dénonçant pas, elle avait tout autant que lui vendu les mouvements des troupes de Lavern aux Jarls alsderns et tué le prince Emrys bien avant qu'il n'eut l'âge de prétendre à la couronne de ses pères. Elle ignorait dans quels crimes ce rire les entraînerait tous deux et elle était terrifiée de savoir d'avance qu'elle ne reculerait pas.

Lorsqu'il lui fit savoir qu'il lui fallait fuir Brand, elle ne se le fit pas redire deux fois. Le souvenir de la fiole était pérenne dans sa mémoire. Elle s'abstint toutefois de lui dire que cette loyauté dont il la croyait dépourvue n'était pas à vendre. Pas plus qu'elle n'avait jamais ouvert ses jambes à un autre homme que lui, elle ne désirait s'incliner devant un autre monarque que la reine Kathaleen de Lavern.

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Usant des rares appuis fiables dont disposait la princesse, Lydie et Rhys parvinrent à mener Kathaleen en des lieux à la sûreté éphémère. La rencontre avec le prince Adhémar effraya Lydie autant qu'elle la rasséréna : il se trouvait des gens influents prêts à l'aider, mais au même prix qu'exigeaient leurs ennemis : le trône de Lavern qu'ils se plaisaient à dissimuler sous le couvert de la main de Kathaleen. Lydie s'en cacha bien mais cette entrevue lui rappela les paroles cruelles de Jishm, desquelles elle tirait un douloureux augure. Elle ne fait que gagner du temps...

Elle accueillit Manakael avec non moins de suspicion. Il prétendait oeuvrer au nom du sultanat à la protection de la princesse, mais Lydie avait déjà trop fréquenté Jishm pour ignorer qu'un homme pouvait affirmer certaines choses et agir autrement.

Ses doutes ne firent que croître quand elle acquit la certitude que des assassins étaient désormais à leur trousse. Cela n'avait rien de surprenant. La nouveauté naissait du fait qu'à présent il semblait emprunter la bonne direction, ce qui n'avait rien de rassurant.

Prétextant user de ses relations - et usant en vérité de la bourse de secours qu'elle devait à un généreux amant - Lydie créa un leurre de leur petite troupe pour semer les poursuivants et partit de son côté, faisant ses adieux temporaires à la princesse, et admettant que le sharda était suffisamment impressionnant pour que ses talents conjugués à ceux de Rhys suffisent à protéger Kathaleen.

Entourée mais seule comme jamais, Lydie ne pouvait que s'interroger sur sa propre destinée et chercher un moyen désespéré pour concilier la survie de Kathaleen, son ascension vers le trône et son propre rêve d'une vie simple et honnête, avec mari et enfant.



Ambitions & Desseins


Lydie Sulian a à cœur de préserver les intérêts de Kathaleen Callahan. Ce noble dessein ne lui brise pas moins l'âme et le cœur, en cela qu'elle est toujours partagée entre le désir de protéger la jeune femme, qui est un peu l'écho de cet enfant que Jishm lui a dérobé, et celui de l'épauler dans son ascension du trône, périple qui la verra mariée à un inconnu qu'elle n'aimera probablement pas et aliénée au sort d'un royaume ingrat, un destin dont elle n'eut jamais rien souhaité pour son propre enfant.

Pour elle-même, elle aimerait acquérir une position telle qu'elle pourrait renoncer à porter les armes, se consacrer à sa fille et fournir à celle-ci un avenir radieux.



Divers


Reconnaissez-vous être âgé de 18 ans ? : De plus, oui.
Si vous prenez un personnage important et que vous disparaissez, nous autorisez-vous à nous inspirer de votre personnage pour créer un nouveau prédéfini ? : Non, je ne disparais pas. xD
Moultipass : Mdp validé par pépé


Calim Al'Azran
◈ Missives : 2342

◈ Âge du Personnage : 82 ans
◈ Alignement : Loyal Bon
◈ Race : Valduris
◈ Ethnie : Sharda du Nord
◈ Origine : Al'Akhab - Siltamyr
◈ Magie : Aucune
◈ Fiche personnage : Calim
◈ Crédit Avatar : Old man with a cane By Igor Babailov

Conteur
Calim Al'Azran

◈ Dim 31 Mai 2015 - 21:42

Bon bah... Encore félicitations pour ton nouveau compte xD.
Tu sais déjà quoi faire avec ton profil, ton journal de bord et tout. On aime vraiment beaucoup ta fiche et le personnage. Je suis sûr que Kathaleen aimera tout autant !